Féminicide à Dietikon Féminicide à Dietikon: 15 ans de prison commués en thérapie fermée

gf, ats

25.3.2022 - 20:52

La justice zurichoise a condamné un quadragénaire à 15 ans et 7 mois de prison pour l'assassinat de son épouse en août 2019 à Dietikon (ZH). La peine est commuée en thérapie stationnaire en milieu fermé. Le ressortissant nord-macédonien doit ensuite être expulsé de Suisse pour 15 ans.

25.3.2022 - 20:52

Des affiches sont posées sur le sol de l'Helvetiaplatz, lors d'une manifestation contre les délits de meurtre et la violence envers les femmes, le samedi 11 décembre 2021 à Zurich. (Image illustrative)
Des affiches sont posées sur le sol de l'Helvetiaplatz, lors d'une manifestation contre les délits de meurtre et la violence envers les femmes, le samedi 11 décembre 2021 à Zurich. (Image illustrative)
KEYSTONE

Les faits remontent au 26 août 2019. L'accusé âgé de 40 ans s'est rendu au domicile de son épouse de 34 ans, dont il vivait séparé. Il est entré dans l'appartement en forçant la porte. Il a ensuite frappé sa victime à la tête jusqu'à ce qu'elle perde conscience, avant de la poignarder mortellement à cinq reprises avec un couteau de cuisine.

Sous les yeux d'un enfant

L'un des enfants du couple marié a assisté à ce féminicide. Son père l'a emmené en voiture après le crime. Sous cocaïne, il a roulé à une vitesse montant jusqu'à 190 km/h. Le meurtrier a été arrêté six heures après son acte.

Vendredi, le Tribunal de district de Dietikon (ZH) l'a reconnu coupable d'assassinat et d'autres délits. Il a largement suivi le procureur dans son réquisitoire. La défense avait demandé que la peine n'excède pas dix ans.

Troubles psychiques paranoïaques

Toutefois, la Cour a jugé le prévenu irresponsable de ses actes, en accord avec les deux parties, en raison de ses troubles psychiques paranoïaques. L'homme n'ira donc pas en prison. Il sera placé dans le secteur fermé d'une clinique psychiatrique pour y être traité.

Le père de famille n'en sortira que s'il ne représente plus de danger pour la société. Son cas sera réévalué tous les cinq ans. Le quadragénaire devra aussi verser plusieurs centaines de milliers de francs aux proches de la victime, à titre de réparation pour tort moral.

gf, ats