«Un choc»Face à l'éclatement de la guerre, la Suisse est tombée des nues
La Rédaction de blue News
6.3.2022
Tant Guy Parmelin qu'Ignazio Cassis font part dans la presse dominicale du choc qu'ils ont éprouvé lorsque la Russie a attaqué l'Ukraine. À l'instar des autres pays européens, la Suisse ne pensait pas à une telle éventualité.
La Rédaction de blue News
06.03.2022, 12:47
06.03.2022, 16:39
La Rédaction de blue News
C'était il n'y a même pas un an: le 16 juin 2021, Biden et Poutine se réunissaient enfin à Genève, pour une rencontre prometteuse, aux yeux du Président de la Confédération d'alors, Guy Parmelin.
Dans un long entretien accordé au Matin Dimanche, le conseiller fédéral vaudois confie: «L'intention de cette rencontre à Genève (...) était de faire baisser la tension mondiale. Quand j'ai quitté ce sommet, je me suis dit: 'au moins ils ont réussi à se parler et rétabli un échange d'ambassadeurs'. Jamais je n’ai pensé qu’on en serait là aujourd’hui».
Guy Parmelin ajoute que l'invasion de l'Ukraine par la Russie «a été un choc», mais qu'il a rapidement compris que les troupes de Poutine n'allaient pas s'arrêter aux territoires russophones de l'Est du pays.
Sur la question de la neutralité de la Suisse en regard des sanctions économiques prises à l'encontre de la Russie, l'élu UDC est clair: «Nous restons neutres dans le sens où nous n'autorisons aucune livraison ou passage sur notre territoire de matériel qui pourrait aggraver le conflit. (...) La Suisse ne reprend pas systématiquement les sanctions de l'UE. Elle agit au cas par cas et continuera ainsi à l'avenir».
«Les Américains étaient les seuls à mettre en garde »
Même son de cloche pour le Président de la Confédération Ignazio Cassis, interrogé dans le SonntagsBlick: «La plupart des pays européens considéraient qu'une invasion militaire à l'échelle du pays était la moins probable des options. Les Américains étaient les seuls à mettre en garde contre la guerre. Ils ont également été critiqués pour cela. L'avertissement a été en partie rejeté comme de la propagande», relève-t-il.
Par rapport aux sanctions économiques prises par la Suisse, Ignazio Cassis admet que la communication n'a peut-être pas été optimale: «Jeudi, le Conseil fédéral n'a pas réussi à transmettre ses décisions sur les sanctions de manière à ce qu'elles soient comprises. (...) On est toujours plus sage avec le recul. La Suisse ne condamne pas 'fortement' une grande puissance sans savoir ce que cela pourrait signifier. Cependant, la mise en œuvre des sanctions nécessitait des éclaircissements fondés».