Conseil d'Etat vaudois«Fière» du travail accompli, Cesla Amarelle défend son bilan
beke, ats
20.6.2022 - 15:42
A dix jours de son départ du Conseil d'Etat vaudois, Cesla Amarelle a fait le bilan lundi de ce qui a été réalisé à l'école obligatoire durant les cinq ans qu'elle a passés à la tête du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC). Critiquée durant la campagne des dernières élections cantonales pour le rythme soutenu de ses réformes, la socialiste s'est dit «fière» du travail accompli.
Keystone-SDA, beke, ats
20.06.2022, 15:42
ATS
Les 93 établissements de scolarité obligatoire du canton sont «plus inclusifs, plus équitables, plus sûrs» et dotés de davantage de ressources qu'ils ne l'étaient en 2017, a mis en avant Cesla Amarelle lors de sa toute dernière conférence de presse en tant que membre du gouvernement vaudois, qui s'est tenue dans une école à Lausanne. Des chantiers «importants» sont sur les rails, s'est-elle félicitée.
«Le travail a été acharné, déterminé», pour répondre aux exigences d'une école soumise à des défis «écrasants» et à des mutations sociales «toujours plus rapides». «De mémoire de personnes actives au sein du département, on me dit qu'on n'avait jamais autant travaillé, sur toute une série de projets». Pas moins de trente de groupes de travail ont été créés pour plancher sur «des réformes de fond basées sur des besoins du terrain».
Engagée sur le numérique
L'éducation numérique constitue l'une de ces évolutions qui marqueront «l'ère Amarelle». Le canton est devenu «pionnier» dans un domaine qui n'était jusqu'ici «pas dans l'ADN de l'école vaudoise». Plus de 21'000 élèves – soit un peu moins de un sur quatre – de tous les degrés suivent déjà des cours de programmation, de robotique, d'utilisation des outils ou encore de citoyenneté numérique. Des manuels scolaires spécifiques ont été développés.
D'ici à la fin de l'année, 40% du corps enseignant aura été formé à l'éducation numérique. La satisfaction des 2000 instituteurs qui l'ont déjà été ou sont en train de l'être est «particulièrement haute» et leur adhésion «dépasse les attentes», selon la conseillère d'Etat.
Autre chantier majeur de la législature écoulée: l'école inclusive. Avec l'entrée en vigueur de la loi sur la pédagogie spécialisée en 2019 – votée en 2015 par le Grand Conseil – 1200 élèves qui se trouvaient dans des «classes de développement» ont rejoint des classes régulières. Des assistants à l'intégration ont notamment été recrutés.
La cheffe du DFJC a insisté sur le fait que les ressources dédiées à l'accompagnement de ces écoliers à besoins particuliers avaient augmenté plus vite que l'accroissement démographique. De manière générale, les comptes de l'école ont d'ailleurs progressé plus rapidement que le budget de l'Etat. La hausse a été de 60,7 millions de francs depuis 2017, à 1,352 milliard.
Moins d'élèves par classe
Durant sa présentation de plus d'une heure, Cesla Amarelle a également tenu à faire remarquer que le nombre d'élèves par classe avait baissé sous sa houlette. Dans les classes 1-2P, 5P ou 7P, la moyenne est passée sous la barre des 19 élèves. Le nombre de classes dont l'effectif dépasse la norme a lui aussi «sensiblement baissé».
Sur le plan de l'égalité, deux chiffres traduisent les efforts consentis: la proportion de directrices d'établissements a grimpé de 26,4% à 35,5%, tandis que le taux de filles qui optent pour une spécialisation en mathématiques et en physique est passé de 26,5% à 28,8%, ce qui représente 800 inscrites de plus au total.
Lutte contre le harcèlement, création d'une 12e année pour les élèves n'ayant pas obtenu leur certificat de fin d'études, valorisation de la formation professionnelle, durabilité ou revalorisation de certaines disciplines: la longueur de la liste des mesures qui ont encore été égrenées par la ministre sortante traduit l'attachement que cette dernière portait à son dicastère.
Un département «exceptionnel»
«Je m'étais battue en 2017 pour obtenir le DFJC et je n'ai pas regretté ce choix», a déclaré celle qui cèdera sa place au PLR Frédéric Borloz le 1er juillet, après n'avoir pas été réélue ce printemps. «C'est un département exceptionnel, magnifique, qui prépare au futur.»
Tout en exprimant son «regret de ne pas voir la suite», la socialiste a souhaité à son successeur «la meilleure des continuations possibles». «Je transmets à Frédéric Borloz un département, au niveau de l'école obligatoire, qui fonctionne à plein régime. J'espère que les chantiers initiés se poursuivront de manière sereine, efficace et harmonieuse.»