Pollution Forte empreinte carbone des Suisses

ATS

5.2.2020 - 15:26

Le niveau de vie élevé des ménages suisses a pour corollaire une empreinte carbone considérable (photo prétexte).
Le niveau de vie élevé des ménages suisses a pour corollaire une empreinte carbone considérable (photo prétexte).
Source: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA

L'empreinte carbone des Suisses est trop élevée. Mais elle dépend davantage du niveau socio-économique de la population que de son habitat, rural ou urbain: on se déplace davantage à la campagne, mais on consomme plus en ville.

Le niveau de vie élevé des ménages suisses a pour corollaire une empreinte carbone considérable, peut-on lire dans un communiqué de l'EPFL mercredi. Mais entre 2008 et 2014, l'empreinte globale des Suisses semble avoir un peu diminué, ce que des études plus approfondies doivent encore confirmer.

L'empreinte carbone des ménages situés en zone rurale est supérieure à celle des ménages urbains. Cela s'explique essentiellement par les besoins en déplacements et en transports, et surtout en énergie pour les habitations (émissions directes).

Les ménages urbains ont eux une empreinte carbone supérieure à celle de leurs voisins ruraux dans l'alimentation, les vêtements, la culture et les voyages en avion (émissions indirectes).

La structure des ménages est importante

Les chercheurs observent ainsi que «même si le milieu urbain semble favorable au climat lorsqu'on ne considère que les émissions directes, les facteurs socio-économiques qui influencent les schémas de consommation dépassent ces effets positifs sur les émissions de carbone lorsque l'on prend en compte l'empreinte globale.»

Les auteurs de l'étude montrent également que la structure des ménages influence directement l'empreinte carbone: «Un ménage de deux personnes représente la plus forte empreinte carbone par tête d'habitant; celle-ci diminue si la famille s'agrandit.»

Tessin: mauvais élève

L'étude révèle encore que le Tessin est le mauvais élève de la Suisse en termes d'empreinte carbone, tandis que les zones urbaines les plus denses, telles que Zurich, Berne et Bâle, ont une empreinte moindre.

Cette étude a été réalisée par une équipe de chercheurs de la Faculté de l'Environnement Naturel, Architectural et construit de l'EPFL, dirigée par Melissa Pang, assistante-doctorante. Les chercheurs ont dépouillé les données de l'Enquête sur le budget des ménages (EBM) de la Confédération pour les années 2008, 2011 et 2014, et les ont combinées avec une analyse des entrées-sorties étendue à l'environnement (EEIOA).

Leurs résultats ont été publiés dans la revue Environmental Research Communications.

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