Traités et organisations internationales Francophonie: Ignazio Cassis loue les atouts de Genève

vf, ats

20.11.2022 - 15:49

Lors du 18e sommet de la Francophonie qui s'est achevé dimanche à Djerba, en Tunisie, le président de la Confédération Ignazio Cassis a mis en exergue le rôle de Genève dans la gouvernance numérique mondiale. Il a souligné l'importance de ces nouveaux outils pour le développement.

Ignazio Cassis a mis en exergue le rôle de Genève dans la gouvernance numérique mondiale. Il a souligné l'importance de ces nouveaux outils pour le développement.(archives).
Ignazio Cassis a mis en exergue le rôle de Genève dans la gouvernance numérique mondiale. Il a souligné l'importance de ces nouveaux outils pour le développement.(archives).
KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK

Keystone-SDA, vf, ats

«Grâce à sa densité d’organisations engagées dans le numérique ainsi qu’au travail commun avec le monde académique et le secteur privé, Genève constitue un terreau particulièrement propice à la coopération numérique», a déclaré Ignazio Cassis. Siège européen de l’ONU, la ville est un acteur de premier plan dans le domaine de la gouvernance numérique.

Le président de la Confédération a souligné le rôle des nouvelles technologies dans l’amélioration des services publics et de la vie des plus défavorisés. La Suisse fait de la numérisation l’une des quatre priorités thématiques de sa stratégie de politique extérieure 2020–2023, a rappelé le Département fédéral des affaires étrangères dans un communiqué.

Réformes en cours

Le président a aussi apporté son soutien à la réélection de Louise Mushikiwabo à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Elle est reconduite pour un deuxième mandat de quatre ans.

Depuis son entrée en fonction en 2019, l’organisation a entamé plusieurs réformes visant à la rendre plus efficace et plus agile. La Suisse soutient cette transformation. A Djerba, elle a assumé la vice-présidence du sommet.

Les 88 membres de l'OIF ont sinon discuté des moyens de renforcer le rôle international de l'organisation. Avant le sommet, Louise Mushikiwabo s'était inquiétée de la révolte qu'on voit dans la jeunesse francophone en Afrique. Il faut y voir selon elle un «désenchantement politique» qui nécessitait une «réflexion» pour une prise de conscience chez les dirigeants du continent.

Francophonie plus soudée

L'OIF, fondée en 1970, a trois missions principales: promouvoir le français, notamment par des programmes éducatifs, développer la coopération économique dans un espace francophone de 321 millions de locuteurs appelés à plus que doubler d'ici à 2050, et participer à la médiation des conflits internationaux.

Au premier jour du sommet, Mme Mushikiwabo a insisté sur l'ambition du bloc d'affirmer son «influence dans un monde fracturé» et d'avoir une «Francophonie plus soudée dans l'élaboration de positions communes» à proposer aux autres organisations multilatérales.

La prochaine édition de la Francophonie se tiendra en France en 2024 au château de Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, siège de la future Cité internationale de la langue française, a indiqué Emmanuel Macron sur TV5 Monde. La France n'a pas accueilli cette réunion depuis 1991.