Accueil de réfugiés Fribourg retire les fils barbelés autour de la caserne de la Poya

sigu, ats

22.2.2024 - 16:22

Le canton de Fribourg a commencé à retirer les fils barbelés qui entourent encore l'enceinte de l'ancienne caserne militaire de la Poya, à Fribourg. Le site est utilisé depuis janvier 2023 par deux structures destinées à l'accueil de réfugiés.

La caserne de la Poya (FR) se sépare de ses barbelés militaires

La caserne de la Poya (FR) se sépare de ses barbelés militaires

Il n’y a bientôt plus de barbelés qui entourent la caserne de la Poya, à Fribourg. L’enlèvement des fils de fer, qui symbolise le passage du site de mains militaires à mains civiles, a été lancé jeudi, en présence de représentants du canton et de la ville. Après plus de 70 ans de bons et loyaux services, la caserne avait vu ses derniers militaires partir il y a un peu plus d’un an. Désormais propriété du canton, les infrastructures accueillent actuellement un Centre fédéral d’asile (CFA) et un foyer d’hébergement cantonal. Si le CFA quittera les lieux fin mars, la structure cantonale va rester durant la phase transitoire de transformation. D’ici à une dizaine d’années, la caserne devrait être métamorphosée en éco-quartier.

22.02.2024

22.2.2024 - 16:22

Le conseiller d'Etat Jean-François Steiert et le conseiller communal Elias Moussa ont donné les premiers coups de pince symboliques, jeudi en début après-midi devant la presse.

Si les soldats n'occupent plus les lieux depuis plus d'un an, l'armée est restée usufruitière du terrain jusqu'à fin 2023. «Cela fait quelques semaines que le canton a pu reprendre le territoire», explique Jean-François Steiert.

Il relève que le site de la Poya entre désormais dans une période transitoire: les bâtiments seront conservés tels quels, mais ouverts à d'autres utilisateurs comme des petites entreprises ou des associations.

Ecoquartier envisagé

Dans un deuxième temps, le canton va mener une procédure participative auprès des habitants de la ville pour définir un projet pour le site. Proche de deux gares et du centre-ville, le lieu possède de nombreux avantages pour accueillir à la fois des logements et des lieux de travail, estime le conseiller d'Etat.

«Le Conseil général de la Ville de Fribourg avait demandé, il y a quelques années, que l'endroit devienne un écoquartier», indique Jean-François Steiert, qui précise que le canton soutient cette idée. Mais de nouvelles constructions ne sont pas envisageables avant une dizaine d'années «si l'on est à peu près réaliste», en raison des procédures nécessaires et des possibles oppositions qui pourraient être déposées.

Fermeture programmée

Actuellement, la Poya accueille un centre fédéral d'asile et un foyer d'hébergement géré par le canton. Le centre fédéral, géré par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), accueille en ce moment environ 400 personnes sur les 500 places disponibles. Il fermera ses portes d'ici fin mars et ses occupants seront répartis dans d'autres structures du canton et ailleurs.

La caserne de la Poya conserve pour l'instant son foyer d'hébergement cantonal, dont la capacité a été réduite à 150 places depuis son ouverture. Il est actuellement occupé par 126 personnes, dont 58 mineurs non-accompagnés. Les mesures de sécurité y sont moins strictes et les personnes qui y sont logées ont la liberté d'aller et venir comme elles le souhaitent, car elles sont toutes passées au préalable par un centre d'accueil fédéral.

sigu, ats