Le médecin cantonal genevois Jacques-André Romand a relevé mercredi que le Covid-19 se transmettait désormais localement et n'était plus importé comme au début de l'épidémie.
Le canton de Genève va au-delà des mesures prises par la Confédération pour lutter contre la propagation du coronavirus. Le Conseil d'Etat a décidé d'interdire les manifestations publiques ou privées regroupant plus de 100 personnes, a fait savoir Mauro Poggia, en charge de la Santé (archives).
Genève: pas plus de 100 personnes aux manifs
Le médecin cantonal genevois Jacques-André Romand a relevé mercredi que le Covid-19 se transmettait désormais localement et n'était plus importé comme au début de l'épidémie.
Le canton de Genève va au-delà des mesures prises par la Confédération pour lutter contre la propagation du coronavirus. Le Conseil d'Etat a décidé d'interdire les manifestations publiques ou privées regroupant plus de 100 personnes, a fait savoir Mauro Poggia, en charge de la Santé (archives).
Le canton de Genève va au-delà des mesures prises par la Confédération pour lutter contre la propagation du coronavirus. Le Conseil d'Etat a décidé d'interdire les manifestations regroupant plus de 100 personnes. Sur le plan fédéral, la limite est fixée à 1000.
L'interdiction genevoise ne concerne pas les cinémas, concerts ou spectacles où les personnes sont assises et respectent une distance sociale suffisante de 1,80 mètre entre elles. «Un siège sur deux peut être laissé vide», a précisé mercredi le conseiller d'Etat Mauro Poggia, en charge de la Santé. Toute activité annexe, comme une buvette ou un apéritif où des personnes circulent, est interdite.
Le magistrat a pris les discothèques comme exemple de manifestations qui ne sont plus permises, jusqu'à nouvel avis. Les bars, en revanche, ne sont pas concernés par la mesure, car ils n'entrent pas dans la catégorie des manifestations selon les critères de l'administration fédérale.
Toutes les manifestations qui compteront entre 100 et 1000 participants doivent être obligatoirement annoncées au service du médecin cantonal. Celui-ci pourra fixer des conditions complémentaires voire en interdire la tenue si les garanties sont jugées insuffisantes.
Transmission locale
Ce renforcement des mesures intervient alors que le virus est maintenant en phase de «circulation communautaire». Il n'existe plus de foyers identifiés, comme au début. La transmission est désormais locale, a relevé le médecin cantonal genevois Jacques-André Romand. Des personnes qui n'ont pas voyagé peuvent être atteintes.
L'objectif est aujourd'hui de protéger les personnes les plus vulnérables, soit les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques. Le souci est d'allonger la vague épidémique dans le temps, pour éviter une arrivée en masse de patient à l'hôpital et une submersion du système sanitaire.
L'économie souffre
L'épidémie de Covid-19 a également des répercussions sur l'économie genevoise. Tout le monde est touché. Les effets sont aussi bien ressentis par le tenancier d'un kiosque que par à une entreprise multinationale comme l'affréteur MSC, a expliqué le conseiller d'Etat responsable de l'économie Pierre Maudet.
Des PME, face au risque de chute de la consommation ou de problèmes d'approvisionnement, pourraient rapidement rencontrer des difficultés de trésorerie. Pour leur venir en aide, le Conseil d'Etat genevois va autoriser la Fondation d'aide aux entreprises (FAE) à augmenter le montant de ses cautionnements.
Le gouvernement entend aussi faire voter un projet de loi permettant à la FAE de renforcer sa capacité à prêter de l'argent aux entreprises en débloquant 10 millions de francs supplémentaires. Des mesures fiscales pourraient également être prises pour aider les acteurs économiques à traverser la passe difficile.
Le monde de la culture et du sport est aussi frappé plein fouet. Les demandes d'aide commencent à arriver, a indiqué le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz. Dans les écoles, le souci premier sera d'assurer la continuité de l'enseignement, a noté la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta. Tout ce qui n'est pas indispensable sera supprimé.
Face à l'épidémie, le gouvernement genevois doit procéder à une pesée d'intérêt. Il faut éviter une grande propagation du virus tout en veillant à maintenir le fonctionnement de la société, a résumé le président du Conseil d'Etat genevois Antonio Hodgers. Les gens doivent pouvoir continuer à travailler.
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