Personnes âgées Important manque de prise en charge à domicile et dans les homes

me, ats

3.9.2021 - 11:29

3.9.2021 - 11:29

Plus de 620'000 personnes âgées en Suisse ne bénéficient pas d'un soutien adéquat en matière de soins. Il manque actuellement 20 millions d'heures de prise en charge. C'est ce que révèle une étude publiée vendredi par la Fondation Paul Schiller.

Actuellement, plus 620'000 personnes âgées de plus de 65 ans manquent potentiellement de soutien. (photo d'illustration).
Actuellement, plus 620'000 personnes âgées de plus de 65 ans manquent potentiellement de soutien. (photo d'illustration).
KEYSTONE

Dans le domaine de la prise en charge au troisième âge, la nécessité d'agir «se fait de plus en plus sentir», indique la fondation. En raison de l'évolution démographique, la Suisse comptera en 2050 deux fois plus de personnes de plus de 80 ans qu'aujourd'hui.

On constate une «forte augmentation» du nombre de personnes ayant besoin d'un soutien psychosocial en plus des soins médicaux. Cette prise en charge leur permet d'organiser leur vie quotidienne de manière autonome et de participer à la vie sociale le plus longtemps possible.

A domicile et dans les homes

Actuellement, plus 620'000 personnes âgées de plus de 65 ans manquent potentiellement de soutien, selon l'étude «Bonne prise en charge au troisième âge – Coûts et financement». Le manque de soutien est «important» à domicile et dans les homes.

Les 20 millions d'heures de prise en charge manquantes représentent une somme de 0,8 à 1,6 milliard de francs. Une partie doit être prise en charge par l'Etat afin de permettre aux personnes âgées à revenu modeste de s'offrir une bonne prise en charge, estime la fondation. Dans le même temps, l'offre doit être élargie et développée.

Allocation de prise en charge

Pour financer une bonne prise en charge, l'étude propose notamment une allocation avec des quotas d'heures. Cela permet de réduire la charge financière des personnes concernées, qu'elles vivent à domicile ou dans un home. Ce modèle finance aussi l'extension de la prise en charge et sa qualité tout en renforçant le travail de proximité.

Une bonne prise en charge présente également une utilité du point de vue économique. Elle a un effet préventif, permet aux personnes âgées de vivre plus longtemps de manière autonome et aide les proches à concilier prise en charge et travail.

«Urgent d'agir»

Il est «urgent d'agir», souligne la fondation. Si elles ne bénéficient pas d'un soutien adéquat, les personnes âgées courent le risque de se sentir isolées et négligées, ce qui nuira à leur santé. Elles se retrouveront de plus en plus à l'hôpital ou dans des homes alors que cela aurait pu être évité.

Si la Suisse veut ancrer une bonne prise en charge dans la pratique, «elle doit s'éloigner de la vision orientée vers la médecine». «Le vieillissement n'est pas une maladie», souligne Maja Nagel, membre du conseil d'administration de la Fondation Paul Schiller.

me, ats