Suisse Infirmières et infirmiers inquiets de leurs conditions

sn, ats

29.4.2021 - 00:05

Plus de 20% des associations nationales des infirmières et infirmiers se disent inquiètes des conditions en pleine pandémie. La pandémie a interrompu l'arrivée d'employés qualifiés, selon un rapport du Conseil mondial des infirmières (CII) publié jeudi à Genève.

Les infirmières et infirmiers sont inquiets en raison de la détérioration de leurs conditions pendant la pandémie (archives).
Les infirmières et infirmiers sont inquiets en raison de la détérioration de leurs conditions pendant la pandémie (archives).
ATS

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Il y a plus d'un mois, l'organisation avait déjà estimé à jusqu'à 2,5 millions le nombre de membres du personnel en moins que la pandémie pourrait provoquer dans les prochaines années. Il pourrait en manquer 13 millions face aux besoins dans les différents pays.

Dans son nouveau rapport, le CII ajoute que les litiges sur les salaires et les conditions de travail augmentent. Des violences, du harcèlement et le manque de matériel de protection personnel sont notamment mentionnés.

Investir dans les salaires

La pandémie a abouti à une recrudescence de l'intérêt pour les activités de santé auprès de plus de 30 Etats, notamment dans les pays riches. «Notre inquiétude est que cet intérêt puisse être diminué par les préoccupations des infirmières et infirmiers», a dit le patron du CII aux correspondants accrédités auprès de l'ONU à Genève (ACANU).

Atre problème, l'organisation était déjà inquiète avant la pandémie sur des pertes de revenus de ces travailleurs de santé. Dans plus de 70% des pays, l'arrivée de nouveaux personnels est retardée avec les restrictions liées au coronavirus, parfois de six mois ou même une année.

En raison du manque de protection et de l'extension de leur travail, beaucoup d'infirmières ou infirmiers quittent ou prévoient de quitter leur activité.

Le CII en appelle notamment aux différents gouvernements pour investir dans les salaires et garantir également des conditions qui permettront de combler les besoins. Son patron mentionne même un «décalage» important entre les déclarations lancées et les réponses concrètes des autorités.