Après les accidents Interdiction demandée: base jumping trop souvent mortel

uri

3.10.2019

Des base jumpers plongent dans le vide dans la vallée de Lauterbrunnen, dans l’Oberland bernois. (archive)
Des base jumpers plongent dans le vide dans la vallée de Lauterbrunnen, dans l’Oberland bernois. (archive)
Keystone

Des accidents mortels ne cessent de se produire dans des endroits comme la vallée de Lauterbrunnen, la «Mecque des base jumpers». La responsable PS Margret Kiener Nellen appelle donc le Conseil fédéral à examiner une interdiction de ce sport extrême.

Au cours d’une interpellation, la responsable socialiste bernoise Margret Kiener Nellen a demandé au Conseil fédéral d’examiner l’interdiction du base jumping et du vol en wingsuit dans toute la Suisse.

Dans le cadre de leur requête, Margret Kiener Nellen et les trois Conseillers nationaux PS cosignataires, Bea Heim, Roger Nordmann et Adrian Wüthrich, craignent que les accidents mortels liés à ces pratiques sportives ne compromettent la réputation de la Suisse et de l’Oberland bernois en tant que destinations touristiques, rapporte «10vor10».

Les base jumpers volant juste au-dessus des autres représentent un risque selon Adrian Wüthrich, interrogé par la SRF. En outre, a-t-il expliqué, on ne peut exiger des secours qu’ils aillent récupérer les base jumpers victimes d’accidents mortels. Selon l’Office fédéral de la statistique, entre 2000 et 2017, 82 victimes d’accidents mortels de base jumping ont été enregistrées au total, soit une moyenne de 4,5 décès par an.



Une interdiction potentiellement contreproductive

Michael Schwery, fondateur de la Swiss Base Association, estime que le nombre d’accidents liés à son sport est relativement faible comparé à d’autres activités de loisirs telles que la randonnée ou la moto.

Il pense également qu’une interdiction serait contreproductive. En effet, selon lui, les base jumpers sauteraient alors illégalement et dans de mauvaises conditions, comme par exemple dans le noir ou sur des sites d’atterrissage inadaptés.

Michael Schwery estime également que les base jumpers ne nuisent pas au tourisme. Au contraire, affirme-t-il, cette pratique génère «quelques milliers de nuitées réservées par des base jumpers qui viennent à Lauterbrunnen des quatre coins du monde».

Michael Schwery s’engage à rendre cette pratique sportive plus sûre. Dans cette optique, explique-t-il, un dialogue permanent a déjà été engagé avec les autorités, des avertissements quant aux dangers sont formulés auprès des base jumpers et une amélioration des points de saut est en cours.

La Suisse en images

Retour à la page d'accueil