Affaire BrianJacqueline Fehr: «Ce qui est clair, c'est qu'il ne faut plus jamais en arriver là»
falu, ats
16.11.2023 - 07:35
La directrice de la justice zurichoise Jacqueline Fehr fait son autocritique dans l'affaire Brian. «Rétrospectivement, j'ai sans doute été trop longtemps spectatrice et je me suis trop longtemps laissé endormir», dit-elle dans la presse.
Keystone-SDA, falu, ats
16.11.2023, 07:35
ATS
Jacqueline Fehr dit jeudi dans la Neue Zürcher Zeitung ne blâmer personne et «assumer sa responsabilité».
Elle défend toutefois l'action de l'administration pénitentiaire à l'égard de Brian. «Que faire d'un détenu enclin à la violence s'il ne coopère pas? Personne n'a pu le dire aux surveillants jusqu'à présent, dit la Zurichoise. C'est ce qui a conduit à cette situation difficile. Ce qui est clair, c'est qu'il ne faut plus jamais en arriver là».
Si un détenu est récalcitrant en raison d'expériences passées, il n'est pas possible pour l'exécution des peines d'effacer cette réalité, ajoute Mme Fehr. «Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu d'erreurs, déclare-t-elle. Mais je suis convaincue que la plupart des personnes qui ont eu affaire à Brian Keller dans le cadre de leur travail voulaient le meilleur pour lui».
«Mauvaise image donnée à tort»
Le cas de Brian donne à tort une mauvaise image de l'exécution des peines zurichoise, selon la directrice. «Nous avons un taux de récidive très bas et un bon climat carcéral, nous n'utilisons que 1,9% du budget cantonal, argumente-t-elle. Le cas de Brian Keller est une exception».
Des petits établissements spécialisés pourraient prendre en charge d'éventuels cas exceptionnels, avance Jacqueline Fehr. Car dans les grands établissements, les modèles d'exécution sur mesure ne sont possibles que de manière limitée, dit-elle. Brian, 28 ans, a été libéré de prison vendredi après sept ans de détention.