CoronavirusL’appui de l’armée aux cantons avalisé par le Conseil des Etats
vf, ats
1.3.2022 - 12:45
Le Conseil des Etats a approuvé mardi à l'unanimité le troisième service d’appui de l’armée dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. L'engagement des militaires est déjà terminé, mais il devait encore recevoir le feu vert du Parlement.
Keystone-SDA, vf, ats
01.03.2022, 12:45
01.03.2022, 13:01
ATS
L’armée a terminé son service d’appui le 19 février, car aucune autre demande cantonale n'a été soumise. C’était la troisième fois qu’elle venait en aide aux cantons depuis le début de la pandémie. Le Conseil fédéral avait décidé d’activer l’armée en décembre dernier. Un effectif maximal de 2500 militaires était prévu jusqu'au 31 mars, a rappelé Charles Juillard (Centre/JU) pour la commission.
Les cantons du Jura, du Valais, de Neuchâtel, de Fribourg, d'Argovie, de Nidwald et de Berne ont reçu un appui en faveur de leurs campagnes de vaccination. Jura, Fribourg, le Valais, Lucerne, Genève et Berne ont aussi reçu une aide dans les domaines des soins de base et des soins intensifs dans les hôpitaux.
Depuis le début de l'engagement, 25 demandes de soutien ont été menées à bien. Jusqu'à 570 militaires ont été simultanément engagés et l'armée a accompli un total de 20'955 jours de service. L'armée n'intervient que lorsque les cantons ont épuisé tous les moyens pour faire face à la crise.
Dès que le service d'appui nécessite plus de 2000 militaires et sur plus de trois semaines, il doit passer devant le Parlement. Le premier engagement avait coûté 105,43 millions de francs, le deuxième 45,9 millions.
Il est encore trop tôt pour évaluer le coût de ce troisième engagement, mais il est probable que le financement puisse se faire par le budget ordinaire du DDPS comme les deux premiers, a précisé M. Juillard. Le National doit encore se prononcer.
Pas assez de sanitaires
Les sénateurs ont par ailleurs adopté par 26 voix contre 15 une motion de Werner Salzmann (UDC/BE) qui veut renforcer le service d’appui en cas de pandémie. L’armée doit selon lui être habilitée à prendre en charge de manière autonome et à long terme des patients lorsque les services médicaux civils atteignent leurs limites. Pour ce faire, il faut renforcer le nombre de sanitaires et proposer une formation en soins médicaux.
La conseillère fédérale a rappelé que les troupes sanitaires étaient selon elle suffisantes en l'état. La crise du Covid-19 a montré leur efficacité.
L’armée dispose de quatre bataillons d’hôpital aptes à décharger les établissements civils. Les soldats sanitaires répartis dans huit compagnies sanitaires suivent également une formation ad hoc dans les soins, a-t-elle énuméré. En vain. Le National devra donner son feu vert.