UkraineL'école genevoise se prépare à accueillir les jeunes réfugiés
tb, ats
12.3.2022 - 10:55
A Genève, le Département de l'instruction publique (DIP) se prépare à scolariser les jeunes Ukrainiens qui fuient la guerre. Ils pourraient être près de 5000 à trouver refuge dans le canton, selon des estimations de la Confédération.
12.03.2022, 10:55
ATS
«Nous partons du principe que ces élèves pourraient rester à Genève plusieurs années: nous devons donc les intégrer correctement», indique la cheffe du DIP Anne Emery-Torracinta dans un entretien paru samedi dans la Tribune de Genève. «Le défi n'est pas d'accueillir des Ukrainiens, le défi c'est leur nombre dans un temps court», ajoute la conseillère d'Etat.
Afin de faciliter les démarches des premiers arrivants, un protocole d'accueil simplifié a été mis en place avec une procédure à suivre sur le site de l'Etat pour inscrire son enfant à l'école, détaille Mme Emery-Torracinta. Actuellement, sept enfants qui ont fui la guerre sont accueillis à l'école primaire. Mais la situation évolue d'heure en heure, précise la cheffe du DIP.
Solidarité
Il s'agit désormais de trouver des locaux et des enseignants supplémentaires. Un recensement a permis d'identifier 60 salles disponibles au primaire. «Sachant que les classes d'accueil sont à mi-temps, nous pourrions donc ouvrir 120 classes supplémentaires», précise Mme Emery-Torracinta. Des classes devraient aussi pouvoir être ouvertes au secondaire.
Le DIP pourra aussi faire appel aux quelque 200 à 300 remplaçants au bénéfice d'un titre pour enseigner. Autre solution envisagée: proposer aux enseignants qui travaillent à temps partiel d'augmenter leur temps de travail. «Il n'y a pas de miracle, la fin de l'année va sans doute être un peu bousculée», prévient la cheffe du DIP qui précise ressentir «une grande solidarité à tous les niveaux du département».
Crédits complémentaires
Au niveau financier, c'est le budget actuel du DIP qui est sollicité pour déployer le dispositif d'accueil. «Mais il y a une réelle volonté du Conseil d'Etat de mettre les moyens qu'il faut», précise la cheffe du Département. Des crédits complémentaires seront demandés au Grand Conseil. «Ce n'est pas aux écoles de faire avec les moyens du bord face à cette situation exceptionnelle», estime Mme Emery-Torracinta.