Histoire – GE L'eau a attiré les fans d'histoire à Genève

L'eau et ses ramifications a attiré les fans d'histoire ces derniers jours en Suisse romande. Le Festival Histoire et Cité, organisé de mercredi à dimanche, a dépassé pour la première fois la barre des 10'000 spectateurs.

«Nous sommes contents», a affirmé à Keystone-ATS le directeur de la Maison de l'histoire de l'Université de Genève, Sébastien Farré. Malgré une météo favorable aux activités extérieures, «nous avons augmenté notre affluence».

Cette 4e rencontre avait été élargie à deux nouvelles villes romandes, Lausanne et Sion, un scénario qui sera consolidé l'année prochaine. Parmi les raisons qui expliquent ce succès grandissant, selon M. Farré, figure notamment le format d'un festival qui réunit chaque année, parmi les réunions culturelles romandes, écrivains, historiens mais aussi expositions, concerts et films.

«Au bon moment»

«A l'ère numérique, les gens aiment se retrouver», ajoute également le directeur. Les visiteurs se sentent aussi proches d'un champ scientifique qui permet de le raccrocher aux questions importantes actuellement.

«Cette année, le thème est tombé au bon moment», selon M. Farré. Le changement climatique, dont l'eau constitue une composante significative, provoque intérêt et attentes. Celles des organisateurs, qui avaient prévu 120 manifestations regroupées dans cinq approches, ont été «dépassées», affirme également le directeur.

Parmi les dispositifs innovants, une partie avait notamment été prévue cette année pour les plus petits. Moment fort, la rencontre pendant une heure avec l'historien britannique couronné de succès, Peter Frankopan, a attiré plus de 300 personnes.

Les films ont également été courus, avec des salles remplies à moitié ou même davantage encore. Parmi les indications d'un sondage mené pendant les rencontres, le taux de satisfaction «très élevé» a atteint de son côté 70% auprès du public qui a afflué surtout de la région.

La peur

Le prochain festival explorera «la peur», notamment autour du populisme, un thème qui aurait été «trop restrictif» pour plusieurs jours de discussions, et des replis observés sur le continent européen parmi les différentes sociétés, explique également le directeur.

L'organisation rassemble quatre à cinq personnes qui oeuvrent dans la Maison de l'Histoire, auxquelles s'ajoutent une dizaine d'universitaires et de partenaires culturels pour le pilotage. Une vingtaine de personnes supplémentaires participent aussi à la programmation.

Pour les prochaines éditions, M. Farré ne prévoit pas de nouvelle extension du nombre de villes et souhaite maintenir cette structure. Celle-ci ne devrait pas augmenter.