Escroquerie L'ex-chef d'Elvetino risque près de quatre ans de prison

gf, ats

4.9.2024 - 09:49

Le procès de l'ancien chef d'Elvetino, filiale de restauration des CFF, s'est ouvert mercredi à Zurich. Le Zougois âgé de 68 ans est accusé d'escroquerie, de gestion déloyale et d'abus de confiance. L'accusation requiert trois ans et huit mois de prison contre lui.

Le principal accusé du procès a dirigé Elvetino, la filiale de restauration des CFF, de 2011 à 2017 avant d'être licencié avec effet immédiat suite à la révélation de l'affaire (photo symbolique).
Le principal accusé du procès a dirigé Elvetino, la filiale de restauration des CFF, de 2011 à 2017 avant d'être licencié avec effet immédiat suite à la révélation de l'affaire (photo symbolique).
ATS

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Face au président du Tribunal de district de Zurich, le principal accusé s'est contenté de dire en ouverture d'audience qu'il s'était suffisamment exprimé durant l'enquête. Il a refusé d'emblée de répondre aux questions de la Cour. Ses deux complices présumés, des amis âgés de 78 et 68 ans, en ont fait de même.

Magouilles entre amis

Mis à la porte d'Elvetino avec effet immédiat en 2017 après avoir dirigé la société durant six ans, il s'est servi dans la caisse de la filiale pour financer son train de vie et couvrir des investissements personnels, selon l'accusation.

Son principal complice présumé, un ami de longue date âgé de 78 ans, figure aussi sur le banc des accusés. L'ex-chef l'aurait payé 2500 francs par jour en tant que conseiller externe tout en retenant 20% de cet honoraire pour lui-même comme pots-de-vin. Le principal prévenu aurait aussi trompé Elvetino en lui revendant des produits de restauration chinois à des prix excessifs, importés par la société de l'ami âgé aujourd'hui de 68 ans.

«On se frotte les yeux»

«Dans cette affaire, on se frotte les yeux pour y croire», s'est exclamé le procureur au cours de son réquisitoire. Et de raconter l'histoire d'hommes d'affaires de la vieille école, qui se sont attribué mutuellement des business et des mandats, s'en sont répartis les bénéfices, avant de fêter leur succès autour d'un verre «offert» par Elvetino à travers des notes de frais.

Le tableau dressé par les enquêteurs ne trompe pas, il est limpide, a insisté le procureur. Les trois accusés se sont servis de manière éhontée dans le patrimoine commercial d'Elvetino, a-t-il dénoncé.

Le procès se poursuit mercredi après-midi et jeudi avec la plaidoirie de la défense. La date du jugement n'est pas encore connue.