Service public L'immigration atténue la pénurie de main-d'oeuvre

bl, ats

7.7.2022 - 10:00

Le secteur économique s'est remis de la crise du coronavirus. Malgré la libre circulation, certains secteurs peinent à trouver du personnel qualifié. Les capacités de recrutement dans le cadre de la libre circulation du secteur informatique sont quasi épuisées.

La crise a particulièrement touché les employés étrangers (archives).
La crise a particulièrement touché les employés étrangers (archives).
ATS

7.7.2022 - 10:00

Selon le 18e rapport de l'observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'Europe, publié jeudi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), le taux de chômage au printemps 2022 a retrouvé son niveau d'avant la pandémie. Et ce autant pour les employés suisses que pour les étrangers.

Informatique

Le Seco s'est particulièrement penché sur le secteur informatique. Ce domaine professionnel a connu une croissance particulièrement forte au cours des dernières années grâce à la numérisation progressive de l'économie.

Le nombre de personnes actives dans le secteur a augmenté de 60% depuis 2010. Et le taux de chômage est très bas (1,6%). Le potentiel de main-d'oeuvre nationale est pratiquement entièrement exploité. Les étrangers représentent près d'un tiers des actifs, contre 26% pour l'ensemble de l'économie.

Pour le Seco, il ne fait aucun doute que l'immigration étrangère a contribué dans une large mesure à ce que la demande en personnel qualifié puisse être satisfaite rapidement. Le recrutement dans le cadre de la libre circulation des personnes est souvent épuisé.

La numérisation continue et les besoins en spécialistes sont élevés. Parallèlement, note le Seco, la demande augmente également à l'étranger et la concurrence pourrait devenir plus intense.

Dans ces cas, l'immigration des Etats tiers, comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l'Inde, via le système de contingents est particulièrement importante afin d'attirer des profils plus loin.

Surreprésentation

Pour le Seco, les difficultés de recrutement sont aussi un indice que l'économie suisse se porte bien. Le rapport conclut que celle-ci s'est bien remise de la crise.

Les ressortissants de l'UE, de l'AELE et d'Etats tiers sont surreprésentés dans les branches particulièrement touchées par la crise et par les mesures de restrictions. Ils ont donc davantage ressenti les effets de la crise que les Suisses, note le Seco. Durant les premiers mois de la crise, le taux de chômage des étrangers a plus fortement augmenté que celui des Suisses.

Ceux-ci sont moins actifs dans l'hôtellerie et la restauration. Mais plus dans des secteurs qui ont mieux résisté à la crise, comme l'administration, l'éducation, la santé et le social. Dès mars, les différences entre le taux d'emploi des étrangers et des Suisses se sont réduites.

bl, ats