GéorgieL'Ossétie du Sud renonce à son projet d'intégration à la Russie
ATS
31.5.2022 - 00:37
Les nouvelles autorités de la région séparatiste géorgienne prorusse d'Ossétie du Sud ont annoncé lundi renoncer à l'organisation d'un référendum sur son intégration à la Russie. Elles invoquent «l'incertitude liée aux conséquences légales» d'une telle consultation.
31.05.2022, 00:37
ATS
Le référendum, qui devait se tenir le 17 juillet, avait été décidé par l'ancien «président» de la région, Anatoli Bibilov. Son successeur, Alan Gagloev, a mis en avant dans un décret «l'inadmissibilité d'une décision unilatérale par référendum sur des questions relevant des droits et intérêts légitimes de la Fédération de Russie».
M. Gagloev a néanmoins appelé à «tenir, sans délai, des consultations avec la partie russe sur l'ensemble des questions liées à une plus grande intégration de l'Ossétie du Sud et de la Fédération de Russie».
Le 13 mai, les autorités d'Ossétie du Sud avaient annoncé la signature par M. Bibilov d'un décret sur la tenue d'un référendum, évoquant «l'aspiration historique» des habitants de ce petit territoire caucasien à rejoindre la Russie, dont elle est limitrophe.
«Nous rentrons à la maison»
«Nous rentrons à la maison», avait commenté M. Bibilov sur la messagerie Telegram. «Le moment est venu de s'unir une fois pour toutes [...] L'Ossétie du Sud et la Russie seront ensemble. C'est le début d'une grande nouvelle histoire».
Anatoli Bibilov n'a pas réussi à se faire réélire au poste de «président» au début du mois et la Russie avait exprimé l'espoir que son successeur à ce poste, Alan Gagloïev, saurait assurer la «continuité» dans les relations avec Moscou.
L'Ossétie du Sud a été au centre de la guerre russo-géorgienne de 2008, à la suite de laquelle le Kremlin a reconnu son indépendance, ainsi que celle d'une autre région séparatiste géorgienne, l'Abkhazie, et y a installé des bases militaires.
L'annonce du «président» Gagloev survient au 91e jour de l'invasion par l'armée russe de l'Ukraine, où les régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dont l'indépendance a aussi été reconnue par Moscou, ont fait part de leur intérêt pour une intégration à la Russie.
En août 2008, la Russie a attaqué la Géorgie dont le gouvernement combattait des milices prorusses dans cette région, après qu'elles ont bombardé des villages géorgiens. Les combats ont pris fin au bout de cinq jours avec l'établissement d'un cessez-le-feu négocié par l'Union européenne, mais ont fait plus de 700 morts et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Géorgiens de souche.