Fédérales 2019 L'UDC fustige l'organisation de la 5e Suisse

ATS

30.10.2019 - 09:05

Le parlement de l'OSE est le Conseil des Suisses de l'étranger (CSE). Surnommé le «Parlement de la Cinquième Suisse» et fort de 140 membres, il se réunit deux fois par an (archives).
Le parlement de l'OSE est le Conseil des Suisses de l'étranger (CSE). Surnommé le «Parlement de la Cinquième Suisse» et fort de 140 membres, il se réunit deux fois par an (archives).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

L'UDC est très remontée contre l'Organisation des Suisses de l'étranger (OSE). Le parti estime avoir été désavantagé lors des élections fédérales, accusant l'organisation d'avoir recommandé des candidats d'autres partis et pas du sien avant le scrutin du 20 octobre.

Moins d'un quart des Suisses de l'étranger sont inscrits sur un registre électoral. Cela représente tout de même 172'000 personnes, dont l'OSE représente les intérêts.

Avant les législatives, l'organisation a publié sur sa page d'accueil une analyse de la plateforme d'information Swissinfo. C'est notamment son contenu qui a provoqué un grand mécontentement dans les milieux de l'UDC.

L'analyse de Swissinfo se concluait ainsi: «C'est le PS qui représente le mieux les intérêts des Suisses de l'étranger». Elle se fondait sur dix votes du Conseil national au cours de la précédente législature, affectant les intérêts des Suisses de l'étranger, comme le moratoire sur le vote électronique.

«Décision politique»

L'UDC a vu encore plus rouge avec les recommandations du parlement de l'OSE, le Conseil des Suisses de l'étranger (CSE). Le «Parlement de la Cinquième Suisse» est fort de 140 membres et se réunit deux fois par an. Il avait en effet formulé ses recommandations pour les Fédérales de 2019 en sélectionnant huit «meilleurs candidats» pour les deux Chambres fédérales. Parmi eux se trouvaient trois candidats PS, trois candidats PDC, un représentant des Vert'libéraux et un PLR.

Mais aucun candidat UDC, pas même le conseiller national non réélu Claudio Zanetti. Pourtant, l'UDC zurichois est membre du CSE et, depuis 2017, membre du comité exécutif de l'OSE. Lui-même considère sa non-désignation par le CSE comme «une décision politique».

Dans une interview accordée à Keystone-ATS, il remet l'organisation en question. «L'UDC va devoir revoir ses relations avec l'OSE», affirme-t-il. M. Zanetti se montre particulièrement critique à l'encontre des recommandations électorales de l'OSE et du CSE.

Les deux tiers du budget de l'Organisation des Suisses de l'étranger proviennent de la Confédération. Le reste est financé par des entreprises liées à l'Etat.

«Nouvelle dimension»

Des discussions ont eu lieu entre l'OSE et l'UDC avant les élections, répond par écrit Aliki Panayides, membre de l'UDC International (section des Suisses de l'étranger de l'UDC) et présidente de l'UDC bernoise. Elle dit avoir l'impression que l'OSE cherche à mettre l'UDC hors jeu.

Même constat du côté de la présidente de l'UDC International, Inge Schütz: «Cela fait déjà quelque temps que nous sommes systématiquement désavantagés. Mais avec les dernières recommandations électorales, cela a pris une nouvelle dimension». Il s'agit désormais d'avoir une discussion de fond avec l'OSE, selon elle.

L'OSE se défend, elle, contre les accusations de l'UDC. Sa porte-parole Jézael Fritsche souligne que l'organisation a recommandé trois candidats au Conseil national de chacun des sept plus grands partis aux élections, dont trois candidats UDC aussi.

Le fait qu'aucun candidat UDC ne figurait parmi les «meilleurs candidats» sélectionnés par l'OSE n'a rien à voir avec l'étiquette politique, explique Mme Fritsche. La raison était différente: seules les personnes qui avaient participé à la réunion du CSE d'août dernier avaient été considérées pour une recommandation. Or Claudio Zanetti n'était pas présent à la réunion, justifie-t-elle.

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