Coronavirus L'USS veut éviter «une catastrophe sociale»

ATS

6.7.2020 - 10:44

Maintenant, les choses doivent s'améliorer pour tout le monde», a déclaré Daniel Lampart, chef économiste à l'USS (archives).
Maintenant, les choses doivent s'améliorer pour tout le monde», a déclaré Daniel Lampart, chef économiste à l'USS (archives).
Source: KEYSTONE/MARCEL BIERI

L'USS appelle à prendre des mesures supplémentaires pour faire face à la crise liée au nouveau coronavirus. Elle réclame une hausse des indemnités de chômage partiel pour les travailleurs à faibles revenus. Elle vise également les réserves de l'assurance-maladie.

L'Union syndicale suisse (USS) considère que la Suisse se trouve en lourde récession. Cette situation s'explique par l'essoufflement de l'économie mondiale, les fortes difficultés du tourisme international et la réticence des entreprises à investir.

L'effondrement économique mondial provoqué par la pandémie est sans précédent, a résumé lundi la faîtière syndicale lors d'une conférence de presse. «Jusqu'à présent, nous avons pu éviter une catastrophe sociale. Mais maintenant, les choses doivent s'améliorer pour tout le monde», a déclaré Daniel Lampart, chef économiste à l'USS.

Le syndicat cible avant tout les travailleurs à faibles et à moyens revenus, particulièrement touchés par la crise, le chômage partiel étant le plus répandu dans les secteurs où les salaires sont les plus bas. Selon lui, cette situation a entraîné des pertes de salaire difficiles à assumer pour ce groupe de personnes. L'USS exige donc une augmentation de l'indemnité de chômage partiel pour les travailleurs touchant des salaires inférieurs à 5000 francs, passant de 80% à 100%. La menace de licenciements pourrait déclencher une spirale négative de la consommation, a prévenu la faîtière.

Réserves des caisses maladie visées

Elle s'attaque aussi aux réserves des caisses maladie, aujourd'hui deux fois plus élevées que ce qui est légalement requis. Les réserves excédentaires de l'assurance-maladie s'élèvent à plus de quatre milliards de francs. «Pourquoi avons-nous besoin de réserves aussi élevées», s'est interrogé le président de l'USS, Pierre-Yves Maillard.

Dans sa réponse à la consultation sur la loi Covid-19, l'USS a proposé que les primes excessivement accumulées soient redistribuées. «Un remboursement de 500 francs en moyenne par habitant est possible», selon M. Maillard.

L'USS demande également de renoncer aux mesures d'économie dans le secteur public et de promouvoir les investissements, notamment dans le secteur de la construction. Elle appelle en outre à stimuler les activités culturelles et à prolonger la période d'indemnités du chômage pour éviter une hausse massive du nombre de chômeurs. Quant aux familles, elles devraient bénéficier d'un soutien supplémentaire de la Confédération pour la garde de leurs enfants.

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