Coronavirus La Croix-Rouge veut soutenir 500 millions de vaccinations

La Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) s'active pour garantir un accès équitable du vaccin contre le coronavirus. Elle a annoncé jeudi à Genève un plan pour aider à immuniser 500 millions de personnes.

Plus de 60% des doses administrées jusqu'à présent ont été utilisées dans les 50 pays les plus riches. Contre 0,1% dans les 50 pays les plus pauvres, déplore l'institution qui, comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), alerte sur les effets «dévastateurs» du protectionnisme vaccinal.

Celui-ci «pourrait prolonger ou même détériorer» la pandémie, a affirmé à la presse le secrétaire général Jagain Chapagain qui appelle lui aussi les pays riches à partager leurs doses excédentaires avec les plus pauvres. Sans une «distribution égale», les personnes qui ont été vaccinées ne sont pas en sécurité face au coronavirus qui peut continuer à se modifier, rappelle-t-il également.

Pour faire face à cette situation, la FICR lance un plan, qui demande 100 millions de francs, pour aider à immuniser cette année 500 millions de personnes parmi les plus vulnérables et dans les zones reculées dans les pays riches et en développement. Ce dispositif doit «compléter» et non pas être «concurrent» des efforts de Covax, selon M. Chapagain. «Nous n'achèterons pas de doses», dit-il.

La FICR va collaborer avec les acteurs de l'accélérateur lancé par l'OMS et plusieurs autres organisations. «Une fois que les doses de Covax seront disponibles, nous serons prêts à faciliter leur distribution» à l'intérieur des différents pays, dit le secrétaire général.

Dizaines de pays prévus

Sans les administrer lui-même, sauf où il le fait déjà, le personnel acheminer les vaccins vers les plus vulnérables, les soignants ou encore les migrants et les réfugiés «qui ne doivent pas être exclus», selon M. Chapagain. La FICR et d'autres acteurs tentent aussi toujours de sécuriser un volume de 5% de doses Covax pour des distributions humanitaires.

De leur côté, les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge chercheront à identifier les personnes qui les plus vulnérables et dans les zones les plus reculées. Autre tâche, la FICR veut étendre son action «avant même que les vaccins arrivent» pour tenter de convaincre la population de se faire immuniser.

Des dizaines de sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, notamment au Brésil ou dans plusieurs pays européens, sont associées à des campagnes nationales de vaccination contre le coronavirus. Des dizaines d'autres sont en discussion avec leur gouvernement.