Proche-Orient La frontière Gaza-Egypte rouvre pour une «durée indéterminée»

ATS

9.2.2021 - 14:21

Le terminal de Rafah frontalier de l'Egypte est la seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël (archives).
Le terminal de Rafah frontalier de l'Egypte est la seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël (archives).
ATS

L'Egypte a ouvert mardi sa frontière avec la bande de Gaza pour une durée indéterminée pour la première fois depuis plusieurs années, selon un responsable sécuritaire. Des pourparlers interpalestiniens se tiennent au Caire.

«Les autorités égyptiennes ont ouvert aujourd'hui (mardi) le passage de Rafah pour une durée indéterminée, pour la première fois depuis des années», a indiqué le responsable sécuritaire, sous couvert d'anonymat. «Il ne s'agit pas d'une ouverture ordinaire. D'habitude, le passage est ouvert pour trois ou quatre jours (...) Ca arrive alors que le dialogue national palestinien a lieu au Caire», a-t-il ajouté.

L'ouverture de la frontière intervient après le lancement lundi au Caire de pourparlers entre 14 factions palestiniennes, dont les rivaux du Hamas islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza, et du Fatah, au pouvoir en Cisjordanie occupée, en vue des premières élections depuis 15 ans. Les discussions sont censées se terminer mardi.

Le terminal de Rafah frontalier de l'Egypte est la seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël. Il est resté largement fermé ces dernières années, Le Caire invoquant des menaces pour la sécurité du pays.

«Crises humanitaires»

Mardi matin, des Gazaouis ont afflué vers le terminal et «le premier bus est arrivé côté égyptien», a indiqué le responsable sécuritaire. «Cela faisait six mois que j'attendais que le passage rouvre, ces fermetures à répétition m'ont fait rater mon premier semestre à l'université», a confié à l'AFP Ibrahim al-Chanti, en s'apprêtant à franchir le passage mardi.

«J'espère qu'il va rester ouvert de manière permanente», a ajouté l'étudiant âgé de 19 ans. Yasser Zanoun, un autre voyageur, a lui souligné l'urgence de la situation à Gaza, invitant les autorités palestiniennes à reporter sine die la fermeture du terminal.

«Ce passage doit être ouvert 24 heures sur 24 toute l'année, nous avons des crises humanitaires très graves», a souligné le quinquagénaire.

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