Comment vas-tu? 40% de la population helvétique se dit «très stressée», et toi ?

olpe, ats

31.8.2022 - 13:45

La santé psychique des Suisses et des Suissessses, celle des jeunes en particulier, est mise à rude épreuve ces derniers temps. Selon un sondage, 40% de la population helvétique se dit «très stressée».

Et toi comment vas-tu ?
Et toi comment vas-tu ?

olpe, ats

Le Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise énergétique qui se profile sont autant d'événements anxiogènes qui touchent la santé psychique de la population, écrivent mercredi les organisations Pro Mente Sana et Promotion Santé Suisse au terme d'un sondage représentatif mené par l'institut GfS auprès de 4000 personnes.

«Comment vas-tu?»

Le but de cette enquête était de se faire une idée du moral des Suisses avant le lancement à venir d'une campagne d'auto-évaluation et de prévention intitulée «Comment vas-tu?» auprès de la population.

Le sondage fait ressortir le besoin de prendre soin de sa santé psychique, indiquent mercredi les organisations concernées dans un communiqué commun.

Les femmes souffrent plus que les homme

«Deux personnes sur cinq en Suisse se disent actuellement fortement affectées» par les événements du monde. Et près d'une sur dix se déclare «très fortement stressée». Si l'on ajoute les 31% de sondés se disant «moyennement affectés», il apparaît que près de trois personnes sur quatre devraient davantage se soucier de leur santé psychique, lit-on plus loin dans le communiqué.

Dans le détail, les femmes souffrent plus que les hommes: 43% d'entre elles se disent «très stressées», contre 35% du côté masculin.

Heureux boomers

Plus l'âge augmente, plus l'anxiété diminue. Ainsi, plus de la moitié des personnes de la génération Z (personnes nées entre 2000 et 2012) s'estime fortement (30%) ou très fortement affectée (26%). Parmi les «millenials» (nés entre 1981 et 1999) et la génération X (1965 – 1980), une sur dix se dit «très fortement stressée», tandis que chez les «heureux» boomers (1946 à 1964), ce taux chute à 5%.

Les spécialistes de la question ne sont pas surpris de ces résultats. «Ce sont souvent les plus jeunes qui se révèlent les plus touchés. Ils n'ont pas encore l'expérience de la vie qui leur enseigne que les crises sont passagères.

Leurs relations sont en outre moins consolidées, et ils n'ont pas encore développé toutes les stratégies permettant de surmonter les coups durs», écrivent Pro Mente Sana et Promotion Santé Suisse.