«Pas de nouvelles centrales a gaz» La Grève du climat manifeste contre les centrales de réserve

Le mouvement environnemental Grève du climat a appelé à manifester ce vendredi contre les centrales de réserve prévues ou déjà en construction. Les grévistes demandent, entre autres, un moratoire sur la construction et l'exploitation de centrales à énergie fossile.

«Pas de nouvelles centrales a gaz», le slogan est tagué en lettres capitales à l’arrière du collectif de la Grève pour le climat suisse, qui s’exprimait devant les médias vendredi à Berne à l’occasion de la Journée internationale de Grève pour le climat.

«Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le terme de crise énergétique est sur toutes les lèvres. Or, il ne s’agit pas de crise énergétique générale mais de crise fossile et nucléaire», a relevé le représentant valaisan Corentin Mottet. Le Conseil Fédéral qui a «déjà échoué à amorcer un changement socio-écologique lors de la crise du coronavirus» doit maintenant agir pour «briser la vague fossile», soulignent les grévistes.

Energie indépendante des conflits

La Grève pour le climat suisse incite à diminuer la consommation d’énergie et à accroître les énergies renouvelables «qui tournent indépendamment de la situation politique mondiale». Pour cela, trois mesures principales figurent à l’agenda des militants.

Ils demandent en premier lieu un moratoire sur la construction et l’exploitation de centrales à énergies fossiles comme celles de Birr, Cornaux et Monthey. A la base des revendications figure le terminal de gaz naturel liquéfié de Muttenz, contre lequel le collectif invite à manifester le 25 mars.

Autre objectif, l’amorce d’un tournant énergétique via la rénovation de bâtiments et la construction d’infrastructures solaires et éoliennes. Une cible atteignable à condition d’avoir une main d’œuvre suffisante, souligne le collectif qui exige donc que les capacités de formation soient «fortement augmentées» dans les secteurs concernés.

L'énergie comme droit fondamental

Enfin, les grévistes insistent sur le fait que ces mesures doivent être mises en place dans une perspective socio-environnementale. Ils présentent alors un plan d’action comprenant, par exemple, le droit fondamental à une quantité minimum d’énergie.

Une réduction du temps de travail permettant une baisse des émissions de CO2 et de la consommation d’électricité, ainsi qu’un financement des transports publics via un impôts pour les profiteurs de guerre sont également mentionnés.

La mouvement environnemental invite la population suisse à descendre dans les rues ce vendredi. Des manifestations sont organisées dans neuf villes suisses, soit à Aarau, Bâle, Berne, Lausanne, Lucerne, Neuchâtel, Sion, Saint-Gall et Zurich.