VotationsLa loi Covid-19, «un paquet de sauvetage à sécuriser»
gd, ats
3.5.2021 - 13:16
Sans la loi Covid-19, entreprises, indépendants et salariés verront leurs aides se tarir. Un comité interpartis a défendu lundi ce «paquet de sauvetage», soumis au peuple le 13 juin.
Keystone-SDA, gd, ats
03.05.2021, 13:16
03.05.2021, 13:43
ATS
«La loi Covid-19 est un élément central de la lutte contre les conséquences de la crise du coronavirus. Elle garantit que les entreprises, les indépendants et les salariés qui, sans faute de leur part, sont confrontés à une situation de détresse économique obtiennent une aide aussi rapide et efficace que possible», a lancé lundi Gerhard Pfister (Centre/ZG) devant les médias.
«Sans cette loi, plus d’aides pour les cas de rigueur et plus d’indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail», a poursuivi le Zougois. Et de rappeler que 10 milliards de francs ont été débloqués à cette fin.
25'000 entreprises
Jusqu'au 20 avril, plus de 25'000 entreprises ont fait une demande pour une aide pour cas de rigueur, a relevé Beat Walti (PLR/ZH). Et plus d'un million de personnes étaient encore au chômage partiel. «Les aides de soutien, basées sur la loi Covid-19, sont utilisées de manière intensive.» Refuser le texte serait irresponsable.
«Ces mesures visent à éviter les faillites, préserver les places de travail et assurer les existences», a encore argumenté Mattea Meyer (PS/ZH). Indépendants, restaurants, commerces et de nombreuses autres PME ont dû fermer leurs portes ou réduire leurs prestations depuis plus d'un an, a complété Regula Rytz (Verts/BE). Ils ont puisé dans leurs réserves et se sont endettés pour survivre et sauver des places de travail.
Restrictions non concernées
La fermeture des restaurants, l'obligation de porter le masque et toutes les autres restrictions ne sont elles pas réglées dans la loi Covid-19, ont poursuivi plusieurs orateurs du comité, réunissant des parlementaires de tous bords à l'exception de l'UDC, en réponse aux arguments des référendaires. Celles-ci se basent sur la loi sur les épidémies, acceptée par le peuple en 2013.
Les Amis de la Constitution ont lancé le référendum contre la loi Covid-19, estimant que le texte prive les Suisses de leurs libertés, viole la démocratie et fait régner la terreur. Ils exigent la fin des mesures de restrictions ordonnées par le Conseil fédéral. Concernant le texte lui-même, ils s'opposent à l'autorisation facilitée de mise sur le marché de médicaments ou les subventions aux médias.
Melanie Mettler (PVL/BE) a elle balayé toute critique d'autoritarisme. «Tous les points ont été largement discutés dans l'espace public. Des consultations ont eu lieu auprès des cantons, les médias ont largement thématisé le sujet et nous, parlementaires, avons reçu d'innombrables lettres des personnes directement touchées.» Le Parlement s'est lui déjà penché à trois reprises sur le texte.
Pas de plan B
En cas de rejet, toutes les mesures prendront fin le 25 septembre, a encore souligné Gerhard Pfister. «Il n'y aura pas de plan B. Ce serait fatal pour l'économie suisse et de nombreux salariés, qui bénéficient des indemnités pour chômage partiel.»