Mutilations génitales La lutte contre l'excision peut continuer

ATS

12.12.2019 - 17:32

Quelque 15'000 filles et femmes sont menacées en Suisse de subir une mutilation génitale ou l'ont déjà subie (archives).
Quelque 15'000 filles et femmes sont menacées en Suisse de subir une mutilation génitale ou l'ont déjà subie (archives).
Source: KEYSTONE/AP NY/JEAN-MARC BOUJU

Le Réseau suisse contre l'excision peut poursuivre son travail, son mandat ayant été prolongé. Quelque 15'000 filles et femmes sont menacées en Suisse de subir une mutilation génitale ou l'ont déjà subie.

Créé en 2016, le projet est financé par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Tous deux ont décidé de le poursuivre jusqu'en été 2021, a confirmé jeudi l'OFSP interrogé par l'agence de presse Keystone-ATS.

Le Réseau suisse contre l’excision a été mis sur pied par Caritas Suisse, Terre des Femmes Suisse, Santé sexuelle Suisse et le Centre suisse de compétence pour les droits humains. Son financement est assuré par le biais du crédit fédéral d’intégration dans le cadre du programme «migration et santé».

1200 experts formés

Le réseau offre une large palette de services et de conseils aux femmes concernées, mais aussi aux professionnels aux prises avec cette problématique. Plus de 1200 experts issus des domaines du social, de l'asile ou de la santé ont été formés jusqu'à présent, a indiqué jeudi dans un communiqué Caritas.

En parallèle, il a traité 564 demandes de conseil et organisé 75 événements pour 1400 migrants. Le réseau gère aussi un site internet en six langues qui est consulté environ 20'000 fois par an.

Les femmes et jeunes filles concernées sont surtout des réfugiées provenant d'Ethiopie, d'Erythrée, de Somalie et d'Egypte, qui ont fui en Suisse. La Confédération helvétique a élaboré en 2012 sa propre législation pour pénaliser les mutilations génitales.

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