Grève des femmesLa manifestation genevoise réunit plusieurs milliers de personnes
za, ats
14.6.2022 - 22:47
A Genève, la manifestation de la grève des femmes du 14 juin a réuni environ 4000 personnes mardi soir. La mobilisation féministe était notamment placée sous le signe de l'opposition à la réforme AVS21 et pour l'introduction du consentement en matière de relations sexuelles dans le Code pénal.
za, ats
14.06.2022, 22:47
ATS
«D'habitude elles rangent, le 14 juin elles dérangent», pouvait-on lire sur une pancarte brandie par une manifestante. Le défilé aux tonalités violettes s'est mis en mouvement vers 18h30, au rythme des groupes de percussions. Il a effectué une grande boucle qui a passé par le pont du Mont-Blanc avant de rejoindre le parc des Bastions.
La tête du cortège était constituée «d'un bloc en mixité choisie sans homme cisgenre», soit des personnes qui sont «assignées» hommes à la naissance et qui se reconnaissent comme tel, a expliqué une organisatrice de la manifestation. Dans les discours, les luttes étaient plurielles et s'entrecroisaient, contre le patriarcat, le capitalisme, le racisme, l'islamophobie, ou encore les frontières.
Travail gratuit
Actions artistiques, atelier de pancartes, pique-niques: avant le grand défilé, la journée a été ponctuée par de multiples activités destinées à mobiliser pour une réelle égalité entre femmes et hommes. Les Suissesses ont obtenu le droit de vote et d'éligibilité en 1971. Le 14 juin 1991, une première grève féministe dénonçait le fait que l'égalité était encore loin du compte.
Dans l'après-midi, la place de Neuve a aussi été le théâtre d'une action symbolique du Collectif genevois de la grève féministe. Des femmes y ont exprimé leur colère en dansant à 15h19, l'heure à partir de laquelle les femmes travaillent gratuitement en Suisse chaque jour, au vu du 20% d'inégalités salariales par rapport aux hommes. Au même moment, les cloches du temple de la Madeleine ont sonné.
A noter que, à la suite des organisateurs de la manifestation du 1er mai, le Collectif genevois de la grève féministe n'a pas non plus demandé d'autorisation de manifester aux autorités, comme l'exige la loi genevoise sur les manifestations. Il s'est limité à une annonce, en signe de «désobéissance légale».