OFSP La pandémie a montré des lacunes sur la sécurité des patients

sn, ats

23.2.2023 - 09:33

La pandémie a mis en évidence des «lacunes additionnelles» sur la sécurité des patients, selon la cheffe de l'OSFP. En ouvrant jeudi un sommet de deux jours à Montreux (VD), Anne Lévy a appelé à appliquer les dispositifs internationaux qui ont été lancés jusqu'ici.

La directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy appelle à l'application des efforts internationaux sur la sécurité des patients (archives).
La directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy appelle à l'application des efforts internationaux sur la sécurité des patients (archives).
KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

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Au total, près de trois millions de personnes décèdent chaque année dans le monde en raison de soins pas assez sûrs dans les hôpitaux, autant que sur les routes. La Suisse est aussi victime de ce type de problèmes.

«Les défis sont encore nombreux», a admis Mme Lévy devant des centaines d'experts qui doivent proposer des solutions aux représentants de dizaines de pays qui sont attendus vendredi lors de la partie ministérielle de ce cinquième sommet. Parmi les effets de la pandémie, la charge de la santé mentale a augmenté, les soins ont été perturbés et les inégalités pour les recevoir se sont étendues.

Cette situation aboutit à «une sécurité compromise» pour les patients, selon la directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). «Nous avons obtenu toutefois également quelques avancées», a-t-elle ajouté, mentionnant le Plan d'action de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2021 à 2030. Cet effort, approuvé il y a deux ans par les 194 Etats membres, cherche à garantir que «chaque patient reçoive des soins sûrs», en permanence et dans tous les pays.

«Nous savons quelles sont les mesures efficaces pour renforcer la sécurité des patients», dit la responsable de l'OFSP. «Mais il manque souvent une application adaptée et durable» de ces dispositifs, l'un des objectifs de la rencontre. «Le moment est venu de combler» ce décalage, selon Mme Lévy.

Berset et Tedros attendus vendredi

Lors des deux jours, la sécurité des médicaments, la gouvernance ou la prévention des infections doivent être abordées. Les discussions porteront également sur le recours à certains soins et la santé mentale.

Mme Lévy a promis de poursuivre les efforts suisses. Mais il faut une «collaboration mondiale» pour régler ce problème, ajoute-t-elle. La Suisse a toujours fait de la sécurité des patients l'un de ses chantiers dans les réunions de l'OMS.

De son côté, l'organisation considère que l'un des moyens de renforcer celle-ci est de protéger le personnel de santé. Personne n'est en sécurité «tant que les travailleurs de santé ne sont pas en sécurité», avait affirmé pendant la pandémie le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le sommet de Montreux, prévu en 2020, avait été repoussé en raison du coronavirus. Le président de la Confédération Alain Berset et M. Tedros ouvriront la partie ministérielle.