Occupation à Yverdon La police vérifie si Clendy-Dessous a bien été évacué

sj, ats

28.12.2021 - 10:12

La police vaudoise procédait mardi matin à un contrôle du quartier de Clendy-Dessous à Yverdon-les-Bains (VD), occupé depuis le 16 octobre dernier par des militants écologistes du collectif Quartier libre. Les lieux étaient déserts, selon La Région et 24 heures.

L'occupation du quartier Clendy-Dessous avait débuté le 16 octobre dernier. A l'instar d'une Zone à défendre (ZAD), le collectif Quartier libre s'était installé sur les lieux pour dénoncer un projet immobilier prévoyant la construction de neuf immeubles et d'un parking de 170 places (archives).
L'occupation du quartier Clendy-Dessous avait débuté le 16 octobre dernier. A l'instar d'une Zone à défendre (ZAD), le collectif Quartier libre s'était installé sur les lieux pour dénoncer un projet immobilier prévoyant la construction de neuf immeubles et d'un parking de 170 places (archives).
ATS

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Les activistes avaient jusqu'à mardi minuit pour évacuer cette zone à l'entrée de la cité thermale, selon une décision de justice. «Nous sommes au courant qu'il n'y a momentanément plus personne sur place. La police du Nord vaudois est en train de procéder à des vérifications pour savoir s'il s'agit d'une évacuation définitive ou non. On en saura plus en début d'après-midi», a indiqué à Keystone-ATS Alexandre Bisenz, porte-parole de la police cantonale.

L'occupation du quartier Clendy-Dessous avait débuté dans la foulée d'une manifestation autorisée. A l'instar d'une Zone à défendre (ZAD), le collectif Quartier libre s'était installé sur les lieux pour dénoncer un projet immobilier prévoyant la construction de neuf immeubles et d'un parking de 170 places. Les activistes critiquaient la gentrification et la densification du quartier.

Sur cette parcelle de 1,2 hectare, ils avaient aménagé un jardin collectif et des espaces culturels. L'occupation n'était censée durer qu'un week-end. De son côté, la Municipalité yverdonnoise a plusieurs fois affirmé qu'elle s'opposait à cette occupation illégale.

La justice tranche

L'affaire a fini devant la justice, qui avait donné aux occupants un délai au 27 décembre minuit pour s'en aller. S'ils n'obtempéraient pas, les propriétaires des lieux auraient pu se tourner vers le tribunal. Celui-ci aurait pu alors ordonner une intervention de la police. Le collectif avait fait recours contre cette décision de justice et demandait l'instauration d'une trêve hivernale.

L'ordonnance rendue le 9 décembre dernier par le Tribunal du Nord vaudois faisait suite à une audience qui s'était déroulée le 16 novembre entre les deux parties. L'avocat des propriétaires avait exigé une évacuation rapide, au motif que le droit de propriété était bafoué.

Refusant de décliner leur identité, les activistes n'avaient pas été entendus. Seul leur avocat s'était exprimé en plaidant pour une temporisation. Selon lui, il n'y avait aucune urgence à libérer les lieux, sachant que le lancement du projet immobilier n'était pas attendu avant plusieurs semaines.

Lundi soir, plus d'une centaine de personnes ont participé à un rassemblement non autorisé à Yverdon-les-Bains en solidarité avec le collectif Quartier libre. La manifestation a été émaillée de discours, de chants et de danses, sans heurt.