«Une évidence»La présidence suisse du Conseil «fonctionne bien» selon Berset
sn, ats
23.5.2023 - 18:02
Le président de la Confédération estime que la présidence suisse du Conseil de sécurité de l'ONU en mai, qui arrive à son terme, «fonctionne bien». Après le début d'un cessez-le-feu fragile au Soudan, Alain Berset appelle à éviter une guerre qui durerait dans ce pays.
Keystone-SDA, sn, ats
23.05.2023, 18:02
23.05.2023, 19:11
ATS
«La présence de la Suisse au Conseil de sécurité est une évidence», a affirmé le président de la Confédération dans un entretien à Keystone-ATS mardi à l'ONU à New York. Elle permet une approche «différente» dans les discussions, estime-t-il. Au sein de l'instance, la Suisse peut établir des contacts qu'elle n'aurait pas sans être membre.
Sur le Soudan, M. Berset affirme que la Suisse est «toujours prête à apporter son soutien là où c'est possible et souhaité, et où cela peut permettre d'avancer». Il faut que le cessez-le-feu entré en vigueur lundi soir soit honoré, au moins pour des raisons humanitaires, et puisse «être développé» pour que la population retrouve un apaisement, ajoute-t-il.
«C'est quelque chose qui doit nous préoccuper». Et il faut éviter que le conflit ne se poursuive durablement, selon le président de la Confédération.
Mardi matin à New York, M. Berset a rencontré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, deux jours après avoir ouvert l'Assemblée mondiale de la santé à Genève. Face à la réponse lente de la communauté internationale au coronavirus dans un premier temps, les Etats négocient actuellement un accord international pour préparer les prochaines pandémies.
Soutien de Genève sur la santé
Parmi d'autres réformes possibles, certains ont proposé le lancement d'une sorte de Conseil de sécurité sur les menaces sanitaires au niveau de chefs d'Etat et de gouvernement. Plusieurs acteurs souhaitent qu'il soit élargi à d'autres questions et établi à New York plutôt qu'à Genève. Selon certains, M. Guterres ferait partie d'eux.
Pour autant, M. Berset ne veut pas considérer ces discussions comme une menace pour la Genève internationale. Il estime que «les arguments sont clairs» en faveur de celle-ci. «Nous sommes l'un des plus forts soutiens pour les institutions onusiennes», sans aucun agenda caché, affirme le président de la Confédération. Or, l'écosystème sur la santé de la communauté internationale est à Genève et «fonctionne», fait également remarquer le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI).
Alors que les menaces sanitaires internationales sont de plus en plus importantes, il ne faut pas le «changer», mais au contraire «le renforcer». «Nous sommes prêts à faire le maximum pour que ce soit le cas», affirme M. Berset.