Sondage Les soignants ont été submergés de stress à la première vague

sr, ats

1.3.2021 - 16:33

Durant la première vague de coronavirus, le personnel infirmier s'est senti bien plus stressé qu'un an auparavant. L'Université de Berne a mené un sondage auprès de 4100 soignants, travaillant dans 19 hôpitaux suisses.

La charge de travail a augmenté de 31% pour le personnel des services d'urgence et des soins intensifs lors de la première vague. (archives/Fribourg)
La charge de travail a augmenté de 31% pour le personnel des services d'urgence et des soins intensifs lors de la première vague. (archives/Fribourg)
KEYSTONE

Le coronavirus a «clairement» été une source de stress supplémentaire pour le personnel infirmier, a indiqué lundi la Haute école bernoise. Les soignants étaient surtout stressés de potentiellement transmettre le virus aux membres de leur famille. Le fait de devoir garder leurs distances avec leurs proches a également été un facteur de stress.

Le sondage, mené par l'Institut de comptabilité et de contrôle de l'Université de Berne, a en outre montré que la charge de travail a augmenté au cours de la première vague de coronavirus. Cela a particulièrement été le cas pour le personnel des services d'urgence et des soins intensifs, où cette charge a augmenté de 31%.

Travail reconnu publiquement

La satisfaction des soignants quant à leur rémunération a chuté de 9,4% par rapport à 2019. Mais leur satisfaction globale au travail est restée inchangée, voire a légèrement augmenté dans certains cas. «Cela est probablement dû au fait que le travail des soignants a été davantage reconnu publiquement», selon Arthur Posch, un des auteurs de l'étude, cité dans le communiqué.

Les résultats montrent encore que le personnel infirmier a été encore plus motivé et engagé durant la première vague qu'en 2019. Par exemple, les soignants étaient prêts à reporter leurs vacances lorsque la pénurie de personnel était aiguë.

Mesures

Selon les auteurs de l'étude, le fait que la direction d'un hôpital ait pris des mesures pour améliorer la situation de travail, notamment en communiquant des directives claires pour traiter les patients atteints du Covid-19 et en fournissant assez de tests, a été décisif. Ces mesures ont été jugées par le personnel comme étant globalement satisfaisantes.

Parmi les personnes interrogées, 38% ont reçu une prime de salaire lors de la première vague. Pour celles-ci, la satisfaction à l'égard des mesures de protection décidées par l'hôpital a augmenté de 37% et la satisfaction globale au travail de 8% par rapport aux employés qui n'ont pas reçu de prime.

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