Votations fédérales La publicité pour le tabac devrait disparaître du radar des jeunes

gd, ats

13.2.2022 - 13:58

Les jeunes devraient voir la vie sans cigarettes à l'avenir. Les Suisses auraient accepté dimanche à 57% l'initiative sur le tabac. Selon l'institut gfs.bern, il est quasi certain que le texte a aussi réuni la majorité des cantons.

L'industrie du tabac a perdu une bataille dimanche (image d'illustration).
L'industrie du tabac a perdu une bataille dimanche (image d'illustration).
ATS

Keystone-SDA, gd, ats

Les Genevois plébiscitent le texte à 74,6%, les Vaudois à 65,4%, les Jurassiens à 64%, les Fribourgeois à 59% et les Valaisans à 53,7%, selon les premiers résultats partiels. A Bâle-Ville, ce serait également «oui» à 64,2%. Les Zurichois, les Tessinois et les Grisons appartiendraient aussi aux partisans.

En revanche, Schwyz refuserait à 63,8%, St-Gall à 60% et Obwald à 59,5%. Soleure pencherait également dans le camp du «non» pour le moment. La majorité des cantons étant décisive, chaque canton compte.

Cinq cantons affichent des résultats définitifs. Argovie et Glaris approuvent l'initiative du bout des lèvres, alors que Nidwald, Appenzell Rhodes-Extérieures et Lucerne le rejettent.

Tabagisme précoce problématique

La publicité cible les mineurs et les incite à tirer leurs premières bouffées de cigarette, ont argumenté les médecins et milieux de la prévention, à l'origine de l'initiative «Enfants sans tabac», tout au long de la campagne. Or le tabagisme précoce est problématique. Plus les jeunes commencent tôt à fumer, plus ils risquent de développer des maladies chroniques potentiellement mortelles.

Cancers, infarctus et maladies dus au tabagisme sont à l'origine de près de 10'000 décès par an, ont-ils rappelé, soutenus par la gauche et le PVL. Les coûts directs et indirects pour la société sont estimés entre quatre et six milliards de francs.

Les arguments libéraux de leurs opposants n'ont pas fait le poids. Pour le Conseil fédéral et les partis bourgeois, le texte est trop restrictif. Les lieux et les médias réservés aux adultes sont rares. Dans la pratique, cela reviendrait à une interdiction totale, se sont-ils insurgés. Et de critiquer une atteinte à la liberté économique et une infantilisation des consommateurs.

Le contre-projet indirect est plus ciblé. Il permet une bonne protection de la jeunesse tout en préservant les intérêts économiques, ont-ils encore plaidé. Sans succès.