Genève La rénovation des cinq barres Honegger à la Jonction est terminée

Les travaux visant à rénover complètement les cinq barres d'immeubles Honegger à la Jonction sont terminés. Il aura fallu cinq ans pour venir à bout de ce chantier qui a mis à rude épreuve les nerfs des habitants.

Keystone-SDA, tb, ats

13.10.2023, 15:41

13.10.2023, 15:45

ATS

«Cette rénovation d'envergure était passablement ardue», a relevé vendredi Laurence Friederich, directrice du service immobilier de l'Hospice général, l'institution propriétaire de ces immeubles. Elle s'exprimait lors de la fête officielle pour l'inauguration de la Cité Carl-Vogt rénovée.

Cette rénovation a coûté environ 55 millions de francs. Il fallait résoudre les questions énergétiques tout en préservant le patrimoine, le tout sur un site habité. Selon les responsables du projet, l'objectif est atteint, car cette rénovation lourde ne se voit finalement pas.

450 logements

Les cinq immeubles emblématiques de la Jonction ont été construits entre 1960 et 1964 par les frères Honegger pour répondre aux besoins en logements des ouvriers qualifiés de la Jonction. Cet ensemble, qui comprend 450 appartements et des commerces, est constitué de cinq blocs de huit étages sur rez.

Les travaux de rénovation ont débuté en 2018. Les habitants sont rapidement montés au créneau pour dénoncer des conditions de vie dégradées par cet énorme chantier. Vendredi, des représentants des associations d'habitants étaient présents pour dénoncer ce «chantier interminable», «le bruit infernal» et une «gestion calamiteuse».

Ces associations protestent contre des hausses de loyer et contre «les indemnités dérisoires» reçues par les locataires suite à ce chantier. Des procédures judiciaires sont en cours. En attendant, ils ont remis une lettre ouverte au chef du Département de la cohésion sociale Thierry Apothéloz, magistrat de tutelle de l'Hospice général.

Surélévation abandonnée

Un projet initial de rénovation prévoyait une surélévation qui visait à créer une centaine de logements supplémentaires. Mais il été abandonné suite à la fronde des habitants et de la Ville de Genève, qui s'opposaient notamment au gabarit de surélévation.