Coronavirus La seconde année de pandémie s'annonce plus mortelle selon l'OMS

sn, ats

14.5.2021 - 15:51

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus demande aux pays riches de reconsidérer pour le moment la vaccination des plus jeunes dans leur pays (archives).
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus demande aux pays riches de reconsidérer pour le moment la vaccination des plus jeunes dans leur pays (archives).
ATS

L'OMS demande aux pays de «reconsidérer» la vaccination des jeunes contre le coronavirus tant que le personnel de santé dans le monde n'a pu être immunisé. «Nous sommes dans la direction d'une seconde année bien plus mortelle» dans la pandémie, selon son patron.

Keystone-SDA, sn, ats

Le Canada et les Etats-Unis ont autorisé la vaccination des enfants de 12 ans et plusieurs pays ou, en Suisse, cantons ont ouvert celle-ci aux jeunes de 16 ans. Les centres de santé dans les pays en développement «sont inondés» de patients qui ont besoin de soins urgents face au coronavirus, a dit vendredi à la presse à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il appelle les pays riches à partager leurs doses avec le dispositif Covax pour un accès équitable dans les pays en développement pour le personnel de santé et les personnes vulnérables. Plusieurs Etats ont déjà donné une partie de leur stock. M. Tedros, qui a reçu sa première dose mercredi aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), où il a discuté avec plusieurs infirmières, dit avoir pensé aux nombreux soignants dans le monde qui n'ont pas encore pu être immunisés.

Depuis quelques mois, il a averti à plusieurs reprises contre un échec «moral» du nationalisme vaccinal. Cette situation «a lieu», selon lui. Au total, les pays pauvres n'ont reçu que 0,3% de l'approvisionnement mondial en vaccins.

Aux Etats-Unis, les personnes vaccinées peuvent désormais ne plus porter de masque, à l'intérieur comme à l'extérieur. L'OMS ne se prononce pas sur cette décision, mais ajoute qu'il faut considérer plusieurs facteurs avant de se priver de cet outil.

La propagation doit être peu élevée et la vaccination doit être très large. Or, ces deux composantes ne sont pas encore entièrement atteintes, met en garde le chef du programme au sein de l'organisation, Michael Ryan.