Asile La Suisse doit-elle ouvrir les bras aux déserteurs russes?

vf, ats

23.4.2022 - 13:58

La Suisse devrait accorder l'asile aux déserteurs qui refusent la guerre en Ukraine. Des personnalités en Suisse ont lancé cette semaine un appel en ce sens à l'attention du Parlement et du Conseil fédéral.

Le texte demande que le droit d'asile soit accordé à tous les déserteurs russes, à tout jeune Russe refusant la conscription et à toute personne habitant en Russie qui, en raison de ses opinions à propos de la guerre, risque la répression et la prison. (image d'illustration)
Le texte demande que le droit d'asile soit accordé à tous les déserteurs russes, à tout jeune Russe refusant la conscription et à toute personne habitant en Russie qui, en raison de ses opinions à propos de la guerre, risque la répression et la prison. (image d'illustration)
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Pour l'association Campax, à l'origine de cette initiative, la Suisse devrait faire ce geste «pour contribuer à arrêter la machine de guerre russe qui sème la mort et la destruction depuis deux mois en Ukraine et qui force des millions d'Ukrainien.ne.s à fuir leur pays».

«Si cela se fait, cela donnera une impulsion importante à la lutte contre la guerre et cela enverra un signal très clair à Vladimir Poutine», a déclaré Paolo Gilardi, syndicaliste à l'origine de l'appel, cité samedi dans le téléjournal de la RTS revenant sur une information de la RSI.

Parmi les premiers signataires figurent les co-présidents du PS Mattea Meyer et Cédric Wermuth, la conseillère aux Etats Lisa Mazzone (Vert.e.s/GE) ou son collègue Carlo Sommaruga (PS/GE). L'appel sera remis aux autorités une fois que plusieurs milliers de personnes l'auront signé.

Le texte demande que le droit d'asile soit accordé à tous les déserteurs russes, à tout jeune Russe refusant la conscription et à toute personne habitant en Russie qui, en raison de ses opinions à propos de la guerre, risque la répression et la prison. L'idée est d'inciter à la désobéissance face à un «gouvernement inique».

Interpellé sur ce sujet, David Keller, directeur de l'état-major de crise pour l'asile au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), a rappelé jeudi dernier devant les médias que le statut S était réservé aux personnes vivant en Ukraine avant la guerre. Un changement de pratique nécessiterait une décision politique, a-t-il précisé à la RTS/RSI.