Selon Sergueï LavrovLa Suisse est «ouvertement hostile» à la Russie
ch, ats
19.4.2024 - 12:57
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov considère que la Suisse s'est transformée d'un pays neutre en un pays «ouvertement hostile» envers la Russie. Elle n'est donc pas adaptée aux négociations sur le conflit ukrainien.
Keystone-SDA, ch, ats
19.04.2024, 12:57
19.04.2024, 13:40
ATS
Le diplomate a fait cette remarque vendredi aux stations de radio russes Sputnik, Komsomolskaya Pravda et Govorit Moskva.
En visite en Chine, le chancelier allemand Olaf Scholz avait affirmé mardi en marge de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping que Berlin et Pékin souhaitaient «se concerter de manière intensive et positive sur la promotion de l'organisation d'une conférence de haut niveau en Suisse».
Interrogé mercredi sur le fait de savoir si Pékin pousserait Moscou à participer à cette conférence, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a nuancé ces propos. «De ce que je sais, cette réunion est encore en préparation et il reste encore beaucoup de travail à faire», a-t-il dit.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que la Chine, partenaire clé de la Russie, peut «accélérer» la paix en Ukraine en jouant un «rôle actif» lors de la conférence organisée en Suisse en juin sur cette thématique.
Mais il a prévenu que la priorité devait être de «rétablir le plein respect des objectifs et des principes de la Charte des Nations unies, y compris le respect des principes d'intégrité territoriale». Une manière d'exclure l'abandon de territoires ukrainiens au profit de Moscou.
Non à la «formule de Zelensky»
Pour le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, «la formule de Zelensky doit être rejetée», réplique-t-il dans l'interview publiée vendredi. La Russie respecte la position de la Chine, dont les représentants se sont prononcés en faveur de la convocation d'une conférence acceptable pour la Russie et l'Ukraine, a-t-il déclaré.
«Cela signifie que ce n'est pas avec la ‹formule Zelensky› qu'il faut commencer, il faut la mettre de côté tout à fait». Pour M.Lavrov il s'agit de discuter des bases sur lesquelles la Russie est prête à négocier. Il a alors ajouté sa critique à l'adresse de la Suisse, qui n'est selon lui pas adaptée aux négociations sur le conflit.
En février déjà, M. Lavrov avait déclaré que Berne n'est pas digne de confiance, la tentative de la Suisse de devenir une médiatrice sur l'Ukraine échouera donc. Le diplomate avait fait cette déclaration, rapportée par l'agence russe Tass, lors du forum international sur le Proche-Orient de Valdaï, en Russie.
«Ils (la Suisse ndlr) essaient maintenant de faire pression pour devenir un médiateur sur l'Ukraine; il n'en sortira rien. Ce n'est pas un acteur auquel on peut faire confiance».