«Nous nous y tenons» La Suisse et l'OTAN d'accord pour se rapprocher un peu

sn, ats

24.5.2022 - 14:02

La Suisse et l'OTAN veulent étendre la collaboration alors que sévit une guerre en Europe. Le secrétaire général Jens Stoltenberg a rassuré mardi la conseillère fédérale Viola Amherd sur le maintien d'un partenariat fort si la Finlande et la Suède deviennent membres.

Le secrétaire général Jens Stoltenberg a rassuré mardi la conseillère fédérale Viola Amherd sur le maintien d'un partenariat fort si la Finlande et la Suède deviennent membres.
Le secrétaire général Jens Stoltenberg a rassuré mardi la conseillère fédérale Viola Amherd sur le maintien d'un partenariat fort si la Finlande et la Suède deviennent membres.
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Le Norvégien s'est dit «ouvert» à une relation plus importante, a affirmé la cheffe du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) à Keystone-ATS à Davos (GR). «C'était très important pour moi» parce que «je veux une collaboration étroite», dit aussi la conseillère fédérale.

Mais l'initiative doit venir de la Suisse, qui doit évaluer comment elle pourrait étendre celle-ci. «Nous sommes en train d'étudier» cette question, a ajouté Mme Amherd au terme de cette rencontre en marge du Forum économique mondial (WEF).

Un rapport est attendu en octobre prochain. Des exercices communs supplémentaires pourraient être possibles. Seule certitude, l'approche devra prendre en considération la neutralité, a insisté la conseillère fédérale.

En revanche, une adhésion à l'OTAN n'est clairement pas sur la table. Ni la possibilité de livrer des armes ou des munitions qui seraient ensuite utilisées dans un conflit, comme l'Allemagne le souhaiterait en Ukraine. La loi l'interdit.

Suisse pas «une profiteuse»

«Nous nous y tenons», affirme Mme Ahmerd, dans la ligne de ce qu'affirmait lundi le président de la Confédération Ignazio Cassis. Mais elle admet que ces règles juridiques puissent être parfois difficiles à saisir pour certains pays. M. Stoltenberg «comprend notre position», assure-t-elle.

De même, la conseillère fédérale réfute les critiques de ceux qui accusent la Suisse de ne pas contribuer au lien avec l'OTAN. Berne est toujours engagée dans les Balkans. «Nous ne voulons pas être des profiteurs», insiste la conseillère fédérale.

La Suisse fait partie du Partenariat pour la paix établi entre l'OTAN et des Etats tiers. Si la Finlande et la Suède deviennent membres de l'Alliance, elles sortiraient de ce dispositif. Mme Ahmerd ne cache pas avoir été inquiète de cette situation.

Mais M. Stoltenberg «m'a rassurée» sur cette question, a-t-elle ajouté, parlant d'une collaboration «intense» dans le cadre de ce partenariat. Devant les participants du WEF, le secrétaire général s'était dit auparavant confiant sur un accord avec la Turquie pour l'entrée de ces deux pays dans l'Alliance.

Avions de combat

L'achat possible d'avions de combat F-35A américains a également été abordé. Le Conseil fédéral veut accélérer le processus et pourrait signer les contrats avant l'expiration du délai fin mars prochain, sans attendre une éventuelle votation sur l'initiative «Stop F-35».

Si le délai expire, il n'est pas certain que l'acquisition des jets puisse se faire aux mêmes conditions. Les contrats, et notamment les prix et les délais de livraison, devraient être renégociés. La Suisse doit disposer des premiers F-35 dans cinq ans.

Le prochain sommet de l'OTAN aura lieu fin juin à Madrid. La possibilité que la Suisse soit conviée n'a pas été discutée à Davos, a également affirmé la Valaisanne.