Politique étrangèreLa Suisse ne peut plus se contenter d'observer
sifr, ats
28.4.2023 - 04:56
Le chancelier de la Confédération Walter Thurnherr critique la posture d'observatrice de la Suisse. D'autres pays avancent des arguments politiques alors que la Suisse aborde les choses sous l'angle juridique, déclare-t-il dans la presse.
sifr, ats
28.04.2023, 04:56
28.04.2023, 06:29
ATS
«Tous les coups de sifflet hors-jeu ne sont pas précédés d'un hors-jeu et tous les arbitres ne sont pas impartiaux, image le chancelier vendredi dans le journal alémanique Neue Zürcher Zeitung. La décision revient néanmoins à l'arbitre».
La Suisse doit s'impliquer davantage là où sont prises des décisions qui la concernent, explique-t-il. La politique étrangère est plus que la seule «gestion des relations extérieures, plus que quelques tweets par semaine».
Les questions centrales sont aujourd'hui réglementées au niveau international, affirme M. Thurnherr. La numérisation, la politique financière et fiscale ou encore le climat en sont des exemples.
Mieux anticiper les crises
La Suisse s'est imaginée qu'elle pouvait observer les crises sans s'y exposer, mais la fébrilité a fini par s'installer, analyse le chancelier. La pandémie et la guerre en Ukraine lui ont fait prendre conscience que d'autres pays ne la traitaient pas avec le respect auquel elle était habituée.
Le pays devra à l'avenir mieux s'intéresser au jeu des autres afin d'identifier les crises plus tôt, analyse-t-il.