Droits humainsLa Suisse s'en prend à l'Arabie saoudite
ATS
15.9.2020 - 13:38
La Suisse a décidé de changer d'approche à l'ONU sur les droits de l'homme en Arabie saoudite. Un an après ne pas s'être associée à deux déclarations de dizaines d'Etats, elle fait partie des 29 pays qui ont demandé mardi à Genève des efforts à Ryad.
La Suisse avait été largement critiquée, notamment par des ONG, pour ne pas avoir participé à l'initiative lancée l'année dernière à deux reprises, en mars puis en septembre. A quelques mois d'un sommet du G20, attendu à Ryad si le Covid le permet et auquel Berne est conviée pour la première fois, elle a décidé d'être plus active sur cette question devant le Conseil des droits de l'homme.
Dans la déclaration, les 29 pays appellent à poursuivre les responsables du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Il y a une semaine, un tribunal avait annulé les peines capitales contre cinq suspects prononcées en 2018, une décision ciblée par la rapporteuse spéciale qui avait visé l'absence de «légitimité» du verdict.
S'ils admettent des réformes des droits de l'homme, les 29 Etats restent «préoccupés» par la situation en Arabie saoudite. Ils dénoncent le harcèlement contre les défenseurs des droits de l'homme la société civile ou les opposants politiques. Ils demandent aussi à nouveau la libération des prisonniers politiques, notamment cinq femmes détenues depuis 2018.
Ils sont également inquiets des indications de disparitions forcées, de torture ou de détentions arbitraires. De son côté, Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi l'Arabie saoudite à mettre un terme aux violations des droits contre les défenseurs des droits de l'homme et les opposants.