COP26La Suisse signe un accord climatique avec Vanuatu à Glasgow
sn, ats
11.11.2021 - 11:24
Keystone-SDA, sn, ats
11.11.2021, 11:24
11.11.2021, 11:51
ATS
La Suisse pourra s'appuyer sur un nouvel accord pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets à l'étranger. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga l'a signé jeudi matin à Glasgow, a indiqué à Keystone-ATS l'une de ses porte-parole.
Du côté du Vanuatu, le ministre du changement climatique Bruno Leignkone était présent pour cette cérémonie. Le principal projet permettra de relier, grâce à une technologie suisse, des panneaux photovoltaïques entre eux. Il sera déployé au total sur les 60 îles habitées du Vanuatu.
Parmi les effets attendus, il doit notamment faciliter l'utilisation de grosses infrastructures électriques, notamment pour le séchage de mangues. L'Etat insulaire fait partie des pays menacés par l'élévation du niveau des mers et subit des tempêtes tropicales dévastatrices de plus en plus fréquentes, liées à la multiplication des situations météorologiques extrêmes avec le réchauffement climatique.
La Suisse est considérée comme avant-gardiste dans l'application de l'article 6 de l'Accord de Paris qui permet de réduire une partie de ses émissions de gaz à effet de serre à l'étranger en finançant des projets auprès d'autres pays. Très observés parce que pionniers, ces arrangements sont sous le feu des critiques d'ONG, mais ils sont salués par certains Etats.
Après un premier accord avec le Pérou, la Suisse avait décidé également de financer notamment des usines de biogaz dans les fermes sénégalaises et des énergies renouvelables au Ghana. Ou encore la promotion de l'efficacité énergétique des bâtiments en Géorgie. D'autres accords devraient être signés prochainement, notamment avec la Thaïlande.
Discussion avec Johnson
La Suisse s'est engagée à réduire de 50%, d'ici à 2030, ses émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 40 ans auparavant. Au Parlement, les discussions actuelles portent sur une limitation à 25% du total des efforts qui pourraient être compensés à l'étranger.
Mercredi, la Suisse s'était associée à Glasgow à plus de dix autres pays pour ne plus vendre de camions ou de voitures de livraison polluants en 2040. Au total, 30% de nouveaux véhicules propres seront vendus dès 2030 et une neutralité carbone totale devra être atteinte en 2050.
Dans le cadre des négociations à Glasgow, Mme Sommaruga poursuit aussi ses consultations sur la question des calendriers communs acceptable pour tous pour que les Etats annoncent leurs efforts concernant le climat. Un mandat, avec son homologue rwandaise de l'environnement, donné par le président de la COP26 Alok Sharma.
Un petit groupe de pays souhaite davantage de flexibilité et la possibilité d'un intervalle de dix ans dès 2030. La conseillère fédérale a discuté de l'avancée de ces négociations avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, revenu mercredi pour quelques heures à Glasgow. «La Suisse fait de son mieux», a-t-elle dit sur les réseaux sociaux.