France – Turquie La Turquie se dit prête à «normaliser» ses rapports avec la France

ATS

7.1.2021 - 21:07

La Turquie est prête à "normaliser" ses rapports avec la France, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu (archives).
La Turquie est prête à "normaliser" ses rapports avec la France, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu (archives).
ATS

La Turquie est prête à «normaliser» ses rapports avec la France malgré les fortes tensions entre les deux pays, a déclaré jeudi à Lisbonne le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu. Il a évoqué une «feuille de route» tracée avec Paris.

«Si la France est sincère, la Turquie est prête à normaliser sa relation avec la France», a-t-il déclaré. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue portugais, Augusto Santos Silva, dont le pays vient de prendre la présidente tournante du Conseil de l'Union européenne.

Les relations entre la Turquie et la France se sont progressivement dégradées depuis l'an dernier, en raison notamment de désaccords sur la Syrie, la Libye, la Méditerranée orientale et plus récemment le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie au Nagorny Karabakh. Mais les tensions ont été exacerbées en octobre lorsque le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en cause la «santé mentale» du président français Emmanuel Macron.

Il l'a accusé de mener une «campagne de haine» contre l'islam pour avoir défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet, et pour son discours contre le «séparatisme» islamiste en France. Encore au début du mois de décembre, M. Erdogan avait émis l'espoir de voir la France «se débarrasser le plus tôt possible» de M. Macron.

«Au final, nous avons eu une discussion téléphonique constructive, avec mon homologue Jean-Yves Le Drian, et nous nous sommes mis d'accord pour travailler sur une feuille de route pour normaliser nos rapports», a indiqué jeudi M. Cavusoglu.

Le chef de la diplomatie turque a par ailleurs estimé que la relation de son pays avec l'ensemble de l'UE pourrait bénéficier d'une «meilleure atmosphère» depuis le dernier sommet européen de décembre. Les 27 avaient alors décidé d'adopter des sanctions ciblées contre la Turquie pour ses activités en Méditerranée orientale.

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