Grève pour l'Avenir L'alarme climatique a sonné

ch, ats

21.5.2021 - 12:33

La Grève pour l'Avenir fait retentir l'alarme climatique vendredi dans toute la Suisse avec plus de 75 actions prévues. Le mouvement réunit diverses associations, syndicats et ONG autour de la grève du climat et de la grève féministe.

Keystone-SDA, ch, ats

Un stand d'information photographié sur la place de la gare lors de la campagne Grève pour l'Avenir le vendredi 21 mai 2021 à Berne.
Un stand d'information photographié sur la place de la gare lors de la campagne Grève pour l'Avenir le vendredi 21 mai 2021 à Berne.
KEYSTONE

Vendredi, à 11h59, les activistes étaient appelés à faire du bruit dans toute la Suisse pour tirer la sonnette d'«alarme climatique». Plus de 75 événements sont annoncés dans la journée. Des collectifs locaux se préparent depuis des mois et échangent leurs idées.

En de nombreux endroits, des manifestations et des actions auront lieu pour la première fois. Des actions «aussi diverses que le mouvement de la Grève pour l'Avenir», écrivent les militants. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue à l'automne.

Dans le canton de Berne, où environ 35 actions sont prévues vendredi, la Grève pour l'Avenir a débuté avec l'installation d'un stand d'information sur la place de la gare à Berne. Des brochures d'information et des dépliants sur les activités de la journée y sont notamment disponibles.

Manifeste national

«Les crises écologiques et sociales de notre époque sont étroitement liées et ne peuvent être abordées qu'ensemble», écrit le mouvement dans un communiqué. «Il est important d'unir nos forces et de travailler à un avenir solidaire et durable.»

Un manifeste national regroupe les revendications et donne «une direction commune», toutes les composantes de la coordination n'adhérant pas forcément à toutes les revendications. Le texte englobe diverses thématiques, dont le réchauffement climatique, les inégalités sociales, les violences faites aux femmes et l'accueil des réfugiés. Il réclame notamment un service public fort.

Ce manifeste sert un peu de «boussole», selon Steven Tamburini, membre de la coordination. «Il faut faire bouger les choses, il faut proposer des ruptures» afin que le rapport de forces évolue. Seul un mouvement de masse regroupant diverses aspirations permettra d'atteindre une justice environnementale et sociale.

Reconversion écosociale

Pour le syndicat Unia, «le temps est venu pour la reconversion écosociale». Cela ne fonctionnera qu'avec une transformation de la société pour plus de justice sociale et c'est pour cela que «les activistes du climat et les syndicalistes descendent ensemble dans la rue», souligne Unia.

Ensemble, ils demandent des investissements dans la création d’emplois durables, un renforcement du service public, notamment dans les domaines des transports et de l’énergie, une réduction du temps de travail avec la pleine compensation du salaire pour les bas et moyens revenus et ce afin de réduire «notre empreinte écologique tout en améliorant nettement la qualité de vie». Il ne faut enfin laisser personne de côté grâce à des offensives de formation professionnelle et continue.

Travail.Suisse abonde dans ce sens. Le syndicat qui a récemment présenté son plan d'action pour le climat, salue le fait que le mouvement de la jeunesse pour le climat «prend en considération pas seulement la justice climatique mais aussi la justice sociale». Il est urgent d'agir pour que «le réchauffement climatique ne dépasse pas 1.5 degré d’ici le milieu du siècle».

La Fédérations des Associations des retraités et de l'entraide en Suisse (Fares) soutient aussi la grève pour l'avenir. «Le changement climatique nous concerne tous», prévient-elle, rappelant notamment que «pendant la canicule, des dizaines de milliers de personnes, des personnes âgées et des enfants, meurent en Europe chaque été».