L'appli de traçage de contacts SwissCovid pourra être utilisée par la population dès jeudi. Le Conseil fédéral a adopté mercredi l'ordonnance sur le système de traçage de proximité.
L'application complète le traçage classique des contacts utilisé par les cantons. Elle aidera à interrompre les chaînes de transmission.
SwissCovid est gratuit et disponible en neuf langues. Son utilisation est facultative. «Personne ne peut être discriminé par les autorités, les employeurs ou les particuliers s'il ne l'utilise pas», a précisé devant les médias le ministre de la santé Alain Berset.
Mais le Conseil fédéral recommande à la population de la télécharger. Plus le nombre de personnes utilisant l’application est grand, plus elle nous permettra d'endiguer la pandémie. Chaque téléchargement augmente l'efficacité du traçage classique.
L'application fonctionne grâce à la technologie bluetooth. Elle mesure anonymement la durée et la distance par rapport aux autres téléphones portables. Elle enregistre un contact étroit, soit de moins de 1,5 mètre et de plus de 15 minutes.
Notifications
Les utilisateurs qui auront été en contact avec une personne infectée seront averties, si ces deux personnes ont téléchargé l'application. Les personnes infectées obtiennent un code transmis par le service du médecin cantonal après un test positif. Elles pourront saisir ce code dans l'appli, sur base volontaire.
Les utilisateurs qui rencontrent une personne infectée sont alors informés par une notification qu'ils ont peut-être contracté le virus. Ils obtiennent en même temps des informations sur l'infoline de l'Office fédéral de la santé publique qui fournit des conseils gratuits sur les étapes suivantes, notamment la prise de contact avec le médecin cantonal.
Si un médecin ou des autorités décident de la mise en quarantaine suite à une notification de SwissCovid, les personnes pourront bénéficier d'une allocation pour perte de gain. Ce n'est pas le cas si les personnes décident d'un isolement de leur propre chef.
Phase de test
La phase test a été lancée vers la mi-mai. «Elle s'est bien déroulée», a précisé le ministre. L'application a été soumise à des contrôles sur la sécurité et la convivialité. Aucun problème critique ou systémique n'a été signalé.
Environ 160'000 personnes l'ont utilisée activement, soit 2% de la population. Aucun cas positif n'a été annoncé via l'appli. Mais le nombre de cas était alors très bas, a rappelé M. Berset.
Le centre national pour la cybersécurité continuera à récolter les avis afin de garantir la protection permanente des données et la sécurité de l'application.
Le Parlement a approuvé la base légale de l'application lors de la session de juin. Il a demandé que l'application soit arrêtée si son efficacité est insuffisante. Le Conseil fédéral a déjà prévu de la retirer dès qu'elle ne sera plus utile pour lutter contre l'épidémie. La loi échoit au plus tard le 30 juin 2022.