Fin de carrière politiqueLaurent Kurth quittera le Conseil d'Etat, fin février 2024
sj, ats
30.8.2023 - 15:21
Le conseiller d'Etat neuchâtelois Laurent Kurth a annoncé mercredi sa démission pour la fin février 2024. En place depuis 2012, le chef du Département des finances et de la santé (DFS) évoque «le moment venu d'un renouvellement dans la composition du gouvernement».
sj, ats
30.08.2023, 15:21
30.08.2023, 15:48
ATS
Agé de 55 ans, le socialiste a fait part de son envie de se retirer dans une lettre adressée à la présidente du Grand Conseil Martine Docourt Ducommun et au président du Conseil d'Etat Alain Ribaux.
Laurent Kurth avait été élu au gouvernement en octobre 2012, succédant à Jean Studer, démissionnaire à l'époque. Il a ensuite été réélu en 2013, 2017 et 2021. Durant ses mandats successifs, il a aussi occupé trois fois la fonction de président du gouvernement, dont la dernière fois de juin 2022 à mai 2023.
Fin de carrière politique
«Les meilleures choses ont une fin. J'ai eu beaucoup de plaisir à passer vingt ans dans ces fonctions (ndlr: de conseiller communal, puis de conseiller d'Etat)». J'ai le sentiment que le temps est arrivé de laisser la place à une nouvelle génération", a souligné le Chaux-de-Fonnier devant la presse.
«Je ne solliciterai pas d'autre mandat électoral», a-t-il ajouté. Laurent Kurth a confirmé avoir été approché par son parti en vue des élections fédérales de cet automne. «J'y ai réfléchi, mais je n'ai pas trouvé la stimulation nécessaire (ndlr: pour me porter candidat). J'ai plus l'âme d'un homme d'exécutif.» Le futur ex-conseiller d'Etat annonce vouloir prendre quelques mois de pause, avant de s'engager dans un dernier défi professionnel.
«Au sein de mon département, de nombreux projets sont soit dans une phase de relative stabilité, soit à l'aube de nouvelles étapes de transformation nécessitant un engagement de moyen et long terme», écrit-il. Son successeur sera désigné (en principe) le 26 novembre, soit après les élections fédérales de cet automne et avant les élections communales du printemps 2024. Un timing qui favorise davantage les élus communaux que les élus fédéraux.
«C'est une blessure»
Au sein du Conseil d'Etat, le démissionnaire a participé au redressement des finances cantonales et s'est grandement investi durant la période de pandémie de Covid-19. Par contre le Chaux-de-Fonnier a connu un échec dans les urnes, lorsque la population neuchâteloise a refusé, en votation populaire, une concentration des soins aigus dans le Bas du Canton, en 2017.
Reste une blessure: une relation parfois haine-amour avec les électeurs chaux-de-fonniers, dans le dossier hospitalier, et dans celui en lien avec un emprunt contracté alors qu'il siégeait au conseil communal: «C'est une blessure, J'ai fait une ou deux erreurs, mais je n'ai pas de regrets. Des incompréhensions se sont installées et pourtant, j'adore cette région. Elle a tellement de potentiel.»