Santé – FR Le Centre de santé du sud fribourgeois en place dès septembre

lp, ats

29.6.2022 - 14:45

Le Centre de santé du sud fribourgeois constituera une nouvelle offre coordonnée de soins ambulatoires, ici le site de Riaz de l'HFR en Gruyère (archives).
Le Centre de santé du sud fribourgeois constituera une nouvelle offre coordonnée de soins ambulatoires, ici le site de Riaz de l'HFR en Gruyère (archives).
ATS

Le Centre de santé du sud fribourgeois (CSSF) démarra ses activités en septembre sur les sites de Riaz, Billens et Châtel-Saint-Denis. Il offrira une palette de prestations complémentaires et coordonnées de soins ambulatoires «de qualité et de proximité».

29.6.2022 - 14:45

Les prestations comprendront une «prise en charge médicale axée en permanence sur les besoins des patients», ont indiqué en substance mercredi à Riaz le directeur général de l'Hôpital fribourgeois (HFR) Marc Devaud ainsi que les préfets de la Glâne Willy Schorderet, de la Veveyse François Genoud et de la Gruyère Vincent Bosson.

Le CSSF est le fruit d'une «réflexion novatrice» associant les réseaux santé de la Gruyère, de la Glâne et de la Veveyse. Il s'intègre dans la stratégie 2030 de l’HFR, qui repose sur un centre hospitalier dans le Grand Fribourg, moderne et équipé pour les cas complexes, et des centres de santé de proximité dans les régions.

Plus de 100'000 habitants

Ces derniers sont à développer avec les partenaires de santé, à l'instar du sud fribourgeois et son bassin de population de 102'000 habitants environ. Sur le plan du contenu, le CSSF proposera sur chaque site une offre en médecine générale et spécialisée, ainsi que des prestations sociales et thérapeutiques.

L’offre se développera progressivement entre les sites et services, afin de répondre aux besoins et d'éviter la dispersion des compétences. Quant aux consultations sans rendez-vous, elles seront possibles sur le site de Riaz, via sa permanence, en coopération avec la maison de garde, pour traiter les urgences non vitales.

Par son ancrage territorial dans chaque district et par sa capacité à innover dans les technologies numériques (prise de rendez-vous en ligne, téléconsultation et partage d’informations médicales), le CSSF est appelé à devenir un «acteur incontournable» de la santé, ont estimé ses promoteurs.

Connexion améliorée

Le centre doit aussi contribuer, par sa valeur ajoutée, à améliorer l’efficacité de la connexion avec le centre hospitalier de l’HFR et avec les autres partenaires du système sanitaire. Parmi ceux-ci figurent les médecins de famille, les ligues de santé et le Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM).

Sur le plan de la gouvernance, la structure soutenant le CSSF se voudra «la plus légère possible», avec pour objectif essentiel d’assurer une coordination optimale entre les sites. Deux instances ont été constituées, avec en premier lieu un comité stratégique en charge de la surveillance du dispositif et autorité d’arbitrage.

L'organe sera composé des trois préfets, du directeur général de l’HFR et d’un représentant des communes par district. La seconde instance sera une plateforme de coordination, qui servira à assurer un développement cohérent du dispositif ainsi que son suivi, avec des représentants de plusieurs entités.

Opposants aux aguets

Les prestataires de soins, les médecins ou les soignants, seront majoritairement issus de structures privées sur les sites de Billens et de Châtel-St-Denis, et de l’HFR sur le site de Riaz. La formalisation du lien entre les professionnels de santé et le CSSF s'opérera via une charte d’engagement.

Le projet du CSSF, en gestation depuis des mois, compte des détracteurs. Leur action a pris la forme d'une initiative constitutionnelle intitulée «Pour des urgences hospitalières 24/24 de proximité». Le Grand Conseil a décidé la semaine passée d'y opposer un contre-projet «solide». Le dernier mot reviendra au peuple.

lp, ats