Loi fédérale sur l’assurance-maladie Le Centre veut un système de santé de qualité et abordable

gf, ats

7.9.2024 - 13:20

Le Centre Suisse a adopté samedi un manifeste pour un système de santé de qualité et abordable pour tous. Ce texte contient un catalogue de revendications. Le parti soutient aussi le financement uniforme des prestations de santé (EFAS), soumis au peuple en novembre.

Les délégués du Centre ont largement adopté le manifeste du parti pour un système de santé de qualité et abordable (archives).
Les délégués du Centre ont largement adopté le manifeste du parti pour un système de santé de qualité et abordable (archives).
ATS

Keystone-SDA, gf, ats

Les délégués centristes, réunis à Wettingen (AG), ont suivi l'avis de la direction du parti, présenté par le conseiller national Lorenz Hess (BE). Ils ont approuvé à l'unanimité la modification de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal). Les citoyens trancheront les 24 novembre.

EFAS doit inciter au transfert des traitements stationnaires vers les traitements ambulatoires et ainsi endiguer la hausse des primes. Aujourd'hui, les traitements hospitaliers sont payés par les cantons et les caisses maladie, tandis que les traitements ambulatoires sont couverts uniquement par les caisses maladie.

Manifeste face à un contre-projet inefficace

L'assemblée du Centre a aussi adopté le manifeste intitulé «Dépasser enfin les blocages dans la politique de santé!», qui contient sept chapitres de revendications. Ce dernier réagit ainsi au contre-projet indirect du Parlement à l'initiative du parti, rejetée par le peuple, sur le frein aux coûts de la santé, jugé insuffisamment contraignant.

Le texte du Centre réclame le remplacement du numerus clausus des études de médecine par des conditions d'admission proches de la pratique, comme un stage dans un établissement de santé. Le Centre veut aussi introduire notamment une année de médecine générale après la fin des études, créer de nouveaux profils professionnels pour décharger les médecins de famille et aiguiller les assurés d'abord sur la pharmacie avant le cabinet médical.

Régions de soins intercantonales

Selon les centristes, les cantons doivent avoir la possibilité de se regrouper en régions de soins intercantonales. Certaines caisses maladies triées sur le volet recevraient l'autorisation de couvrir ces régions pour une durée limitée. La concurrence pour les «bons risques» serait ainsi limitée.

Le Centre veut aussi promouvoir davantage les réseaux de soins intégrés (modèles de type HMO ou médecin de famille) et développer davantage ces modèles dans les régions structurellement faibles. Il veut les inciter à prendre en charge des malades chroniques et à adopter la gestion par cas. Il vise aussi un système de rémunération permettant les soins à domicile le plus longtemps possible.

Le parti exige, en outre, un plan directeur pour la transformation numérique du système de santé, avec la participation de tous les acteurs, ainsi que l'introduction obligatoire d'un dossier électronique du patient, uniforme au niveau régional et facilement accessible.

Il veut aussi supprimer l'obligation de contracter avec des prestataires de mauvaise qualité et aux coûts excessifs, contrôler les prestations selon des critères d'efficacité et donner la possibilité aux patients de comparer les prestataires.

Prix des médicaments

Concernant les médicaments, le Centre veut des modèles de rémunération donnant accès aux innovations pharmaceutiques à des prix raisonnables. Il souhaite aussi des outils de suivi des coûts pour les médicaments à gros chiffre d'affaires et un assouplissement des indications et de la rémunération en cas de difficulté d'approvisionnement.

Enfin, il faut, selon les centristes, aussi renforcer les mesures de prévention, obliger les médecins à informer davantage sur les variantes thérapeutiques et leurs coûts et permettre aux patients et à leurs proches de décider du mode d'accompagnement de fin de vie en toute connaissance de cause.