Aide humanitaire Le CICR discute d'une rallonge avec la Suisse et d'autres donateurs

sn, ats

7.6.2023 - 15:14

Le CICR, qui fait face à d'importantes difficultés financières, discute avec la Suisse et les principaux autres donateurs pour obtenir une rallonge. L'attitude suisse à l'égard de l'organisation influence celle d'autres pays, souligne la présidente de l'organisation.

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric parle régulièrement au Conseil fédéral de la situation financière de l'organisation tout comme avec d'autres pays.
La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric parle régulièrement au Conseil fédéral de la situation financière de l'organisation tout comme avec d'autres pays.
ATS

7.6.2023 - 15:14

«La discussion est encore en cours», a affirmé mercredi à la presse à Avully (GE) Mirjana Spoljaric, en marge de la présentation d'un drone du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ces dernières semaines, l'institution a mené un dialogue similaire avec les autres principaux donateurs, les Etats-Unis, l'Allemagne, l'UE et les autorités britanniques.

La Suisse donne un peu plus de 160 millions de francs par an au CICR. En plus, elle lui avait attribué un prêt de 200 millions face aux effets de la pandémie. La question est notamment de savoir si celui-ci doit être remboursé.

L'exemple suisse

Mais le CICR, qui ne saura qu'en fin d'année quelle a été la réponse à son appel, a réduit son budget de 440 millions pour cette année. Comme d'autres, il subit l'inflation et une diminution de la générosité des donateurs avec la pandémie et la guerre en Ukraine. «Ce que nous demandons, ce sont des contributions supplémentaires» et surtout flexibles, a insisté Mme Spoljaric. «La Suisse sait quel est notre manque de financement», dit-elle.

L'organisation souhaite élargir l'assiette des donateurs, «mais cela ne se fait pas du jour au lendemain». «Evidemment, la Suisse est importante pour le CICR» et son soutien significatif incite d'autres pays à aider l'institution, ajoute encore Mme Spoljaric.

L'organisation a annoncé récemment qu'il sera contraint de licencier 1800 collaborateurs, sur plus de 20'000, parmi 3000 suppressions de postes environ. Plusieurs délégations seront fermées. Mais l'organisation doit pouvoir continuer à «oeuvrer dans les territoires de conflits» pour aider les civils, insiste la présidente.

sn, ats