Pouvoir d'achatLe Conseil des Etats discute des solutions pour aider les Suisses
vf, ats
26.9.2022 - 08:45
Le Conseil des Etats s'empare à son tour lundi de la question du pouvoir d'achat des Suisses par ces temps d'inflation. Comme au National, le Centre et le PS proposent d'agir sur les primes maladie et sur l'adaptation de la rente AVS. Avec de bonnes chances à la clé.
vf, ats
26.09.2022, 08:45
26.09.2022, 09:13
ATS
La hausse des prix de l'énergie et des aliments pèse sur le portemonnaie des ménages. Les partis sont unanimes à dire qu'il faut des mesures de soutien. Mais les solutions diffèrent. Afin d'aider les plus vulnérables, le Centre et le PS se sont toutefois accordés pour déposer deux motions au contenu similaire.
Ils demandent d'une part d'augmenter de 30% la contribution de la Confédération à la réduction individuelle des primes en 2023. Le montant supplémentaire sera versé aux cantons à condition qu'ils ne réduisent pas leurs propres contributions. La mesure serait limitée à un an.
D'autre part, les deux partis veulent une adaptation extraordinaire des rentes de l'AVS et de l'AI de manière à compenser intégralement le renchérissement d'ici au 1er janvier 2023 au plus tard. Et si le renchérissement est supérieur de 2% en un an, les rentes devraient être régulièrement adaptées.
Gouvernement contre
Des propositions similaires ont déjà été acceptées la semaine dernière au National, mais de justesse. Au Conseil des Etats, elles devraient avoir de bonnes chances compte tenu du poids du groupe du Centre. Le Conseil fédéral s'oppose aux deux mesures.
Les subsides fédéraux dans l'assurance maladie pour 2022 s'élèvent à près de 2,9 milliards de francs. Une hausse de 30% coûterait environ 1 milliard supplémentaire, une dépense pas viable pour les finances fédérales. Le Conseil fédéral attend des cantons qu'ils augmentent eux aussi leur participation à la réduction des primes, a-t-il fait valoir dans sa réponse aux motions.
Quant aux rentes, la règle est de les adapter tous les deux ans. La dernière fois remonte au 1er janvier 2021 avec 10 francs de plus. Depuis 1992, il est prévu d'intervenir plus vite si l'inflation dépasse les 4% par an. Le gouvernement estime qu'en l'état, il n'y a pas lieu d'abaisser ce seuil.
Carburants, chèque, logement
D'autres propositions, une petite dizaine, sont sur la table, mais sans réelles chances de passer. L'UDC aimerait baisser les prix de l'essence en supprimant l'impôt sur les huiles minérales, déduire les primes maladie de l'impôt fédéral direct, supprimer l'imposition de la valeur locative pour les retraités.
Le Centre propose encore un calculateur pour rendre plus transparents les prix des carburants, du gaz et de l'électricité dans les stations-service et les stations de recharge en Suisse sur le modèle de ce qui se fait déjà en Autriche. La gauche aimerait elle une allocation énergie annuelle ou un «chèque fédéral» pour les plus modestes. A suivre lors des débats.