UELe Conseil fédéral prépare la visite de Guy Parmelin à Bruxelles
jeko, ats
19.4.2021 - 11:06
Keystone-SDA, jeko, ats
19.04.2021, 11:06
19.04.2021, 12:13
ATS
Le Conseil fédéral a fixé le mandat confié au président de la Confédération Guy Parmelin en vue de sa visite à Bruxelles vendredi. Le porte-parole du gouvernement André Simonazzi n'a cependant pas donné de détails sur le contenu des discussions.
«Le Conseil fédéral a tenu lundi matin une séance dédiée à la préparation de la rencontre présidentielle» vendredi à Bruxelles, a indiqué à Keystone-ATS M. Simonazzi. Les entretiens avec la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen ont pour objectif de «reprendre les entretiens au niveau politique», avait-il relevé vendredi dernier.
Le président de la Confédération avait lui-même précisé dans la presse dominicale qu'il ne prévoyait pas de coup d'éclat. «Je ne vais pas jouer les Boris Johnson», avait déclaré le Vaudois interrogé par le Matin Dimanche, ajoutant: La Suisse ne veut pas «sortir d'un accord, mais trouver une solution pour le développer».
Il ajoutait que le Conseil fédéral réfléchit «depuis longtemps» à des alternatives au cas où l'accord institutionnel avec l'UE échouerait.
Le gouvernement souhaite apporter des modifications à l'accord sur trois points: la protection des salaires, la directive sur la citoyenneté européenne et les aides d'Etat. Les négociations ont commencé en 2014 et le projet d'accord est sur la table depuis 2018.
Lettre des villes
Dans une lettre au Conseil fédéral, les villes demandent au gouvernement de prendre une décision rapide sur l'accord-cadre institutionnel. En tant que centres économiques, de formation, de recherche et de culture, elles ont besoin de relations stables avec l'UE, soulignent-elles lundi.
«Il est crucial pour les villes d’une part que les accords bilatéraux actuels conclus avec l’UE puissent être développés et de l’autre qu’il reste possible d’en conclure de nouveaux», selon l'Union des villes suisses. Si le Conseil fédéral décide d'abandonner l'accord-cadre, il doit montrer les alternatives qu'il entend mettre en oeuvre pour poursuivre la voie bilatérale.
Cantons inquiets
Dans la presse du dimanche, les cantons ont aussi mis en garde contre une rupture précipitée des discussions, invoquant leur droit de regard constitutionnel sur cet important dossier.
«Nous avons le droit d'être informés par le Conseil fédéral avant qu'il ne prenne des décisions définitives», a indiqué Christian Rathgeb, président de la Conférence des gouvernements cantonaux, dans la NZZ am Sonntag.