FortuneLe Covid-19 a mis un terme à l'enrichissement des plus riches
bl, ats
9.2.2024 - 10:27
En 2020, année du Covid-19, la fortune détenue par les Suisses les plus riches n'a pas augmenté. Cette stagnation met fin à la tendance à la hausse observée depuis de nombreuses années, indique vendredi l'Administration fédérale des contributions (AFC).
bl, ats
09.02.2024, 10:27
ATS
Depuis la fin de la crise financière, la proportion de fortune détenue par le pourcentage des contribuables les plus fortunés a continuellement augmenté jusqu'en 2020. Non seulement la fortune des plus riches n'a pas augmenté, mais, selon les données de l'AFC, elle a même enregistré une légère diminution l'année de la pandémie. Il n'est pas encore clair à ce stade s'il s'agit du début d'un renversement de tendance durable ou d'un phénomène temporaire, indique encore l'AFC.
La pandémie de coronavirus n'a pas eu l'effet négatif craint. La capacité d'épargne n'a pas été modifiée par les restrictions liées au coronavirus, notamment par le chômage.
Malgré des possibilités de consommation fortement réduites en 2020, les contribuables les plus riches n'ont pas constitué d'épargne supplémentaire importante. A l'inverse, les contribuables situés en bas de l’échelle de répartition n'ont pas épuisé leur fortune à cause d'une baisse de salaire.
Près de la moitié des richesses
La répartition de la fortune imposable en Suisse reste inégale. En 2020, le 1% des plus riches détenait 44,8% de la fortune nette imposable. Et les 10% les plus riches 77,8%. Cette inégalité est particulièrement marquée dans les cantons de Suisse centrale.
En 2010, un contribuable devait disposer d'une fortune nette de plus de 3,2 millions de francs pour faire partie du 1% le plus élevé de Suisse. Ce seuil est déjà passé à environ 4,2 en 2018, à 4,4 en 2019 et à 4,6 millions de francs en 2020. Le seuil pour faire partie des 10% les plus élevés est passé d'environ 550'000 francs en 2010 à environ 675'000 francs en 2020.