Genève Le gel des dérogations pour densifier la zone villas est levé

tb, ats

19.1.2021 - 16:03

En vigueur depuis fin 2019, le gel des dérogations pour densifier la zone villas à Genève est levé. De nouvelles exigences sont imposées aux projets de construction dans le but de limiter leur impact environnemental et de mieux les intégrer dans le tissu urbanistique local.

En vigueur depuis fin 2019, le gel des dérogations pour densifier la zone villas à Genève est levé.
En vigueur depuis fin 2019, le gel des dérogations pour densifier la zone villas à Genève est levé.
KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Pour préserver la qualité de vie de ces secteurs bénéficiant d'une végétalisation importante, il faut mieux prendre en compte le patrimoine naturel et l'environnement existant, indique mardi le Département du territoire (DT). Tout projet d'autorisation de construire devra être accompagné d'une information concernant l'indice de verdure (IVER).

Cet IVER quantifie les effets de la future construction sur trois éléments naturels: la pleine terre, les végétaux et l'eau. Le moratoire imposé par le DT fin 2019 visait à arrêter «une fuite en avant» vers un développement territorial non coordonné. Antonio Hodgers, chef du DT, déplorait alors une architecture banale, une diminution de la qualité paysagère et une imperméabilisation du sol extrême dans la zone villas.

La dérogation en vigueur depuis 2013 était finalement devenue la règle. Il fallait faire une pause pour repenser et recadrer l'aménagement de cette zone villa, estimait le DT au grand dam de la Chambre genevoise immobilière (CGI). La règle fixe un indice d'utilisation du sol de 0,25 pour cette zone, avec une possibilité de déroger sous conditions jusqu'à 0,6 pour les grandes parcelles.

Les communes

Une solution avalisée en octobre dernier par le Grand Conseil permet désormais de lever le moratoire. Les communes ont obtenu plus de poids en pouvant définir dans leur plan directeur les secteurs de densification accrue. Elles auront leur mot à dire sur la qualité des projets, leur harmonie avec le quartier et les voies à aménager.

«Elles pourront ainsi reprendre la maîtrise de leur développement territorial qui a fait défaut ces dernières années», relève le DT. Les communes ont jusqu'à début 2023 pour mettre à jour leur plan directeur communal.

Taxe d'équipement

Les promoteurs seront soumis à une taxe d'équipement pour participer au financement des routes, des trottoirs ou encore des éclairages publics. Enfin, une commission d'architecture analysera toute demande de dérogation de densité. Les grands projets pourront être soumis à la commission d'urbanisme.

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